Presque immédiatement après le début de la crise économique en 2008, nous avons tous continué à remplir nos tirelires. Les ménages néerlandais ont actuellement environ 340 milliards d'euros d'encours d'épargne auprès des banques basées aux Pays-Bas, a rapporté De Nederlandse Bank début février.
En 2016, le stock d'épargne a augmenté de 5,3 milliards d'euros. Les ménages ont épargné un montant net de 1,8 milliard l'an dernier. Le reste de l'augmentation de l'épargne a été causé par les intérêts crédités.
La crise et ses évolutions ont bouleversé les équilibres du monde et en tout cas aussi ceux du domaine financier. L'incertitude financière effraie tout le monde et moins on dépense, plus on épargne, de sorte que les entreprises se développent moins rapidement. C'est un gâteau bien connu en soi. Je trouve étrange que le faible taux d'intérêt actuel sur l'épargne ait apparemment peu d'influence sur cela.
Si nous énumérons les développements les plus importants dans l'agriculture et l'horticulture, nous voyons des problèmes tels que la forte demande de bons sols, les économies d'échelle et davantage de fluctuations de prix. Le plus frappant est peut-être que les deux tiers des propriétaires d'entreprise appartiennent à la catégorie "très expérimentés" parce qu'ils ont plus de 50 ans. Tout cela conduit à la conclusion qu'un besoin en capital encore croissant apparaîtra dans les années à venir, que nous avions précédemment estimé à 30 milliards. Dans la pratique quotidienne, je parle avec des entrepreneurs qui sont directement impliqués dans ces questions au sein de leur propre entreprise. De vrais entrepreneurs qui "continuent là où les autres s'arrêtent". Ils continuent de croître et de se développer régulièrement, ce qui nécessite des capitaux.
La question est de savoir d'où viendra ce capital. La plus grande partie provient de loin de notre propre épargne et des banques. Mais ces dernières années, nous avons également constaté que cette dernière catégorie ne veut plus aller à 100% pour cela et attend plus sa propre contribution et/ou celle des autres prêteurs.
Autrefois, les entrepreneurs empruntaient souvent aux parents, oncles et tantes ou à d'autres bonnes connaissances qui disposaient des euros nécessaires. D'une certaine manière, ce n'est plus de cette époque. C'est bien sûr une occasion manquée car tous oncles et tantes réunis, la société ou « la foule » est remplie de tirelires débordantes. Porcs avec un taux de conversion alimentaire négatif, parce qu'ils deviennent plus maigres parce que le taux d'intérêt est actuellement inférieur à l'inflation.
La demande de capitaux et les faibles taux d'intérêt sur l'épargne poussent de plus en plus la société vers le crowdfunding. Au total, les entrepreneurs néerlandais ont levé environ 2016 millions d'euros en 170 grâce au crowdfunding, une forme alternative de financement dans laquelle les prêteurs ont un contact direct avec une entreprise. Bien que ce soit encore très peu macroéconomiquement, il faut en même temps réaliser qu'il croît de plus en plus vite. Soit de 14 millions en 2012 aux 170 millions d'euros précités en 2016.
Des choses réussies ont été réalisées, mais dans le grand schéma des choses, le financement participatif ne gagne toujours pas beaucoup de terrain dans le secteur agricole. C'est une occasion manquée pour tout le monde. Alors… Qu'allez-vous faire des tirelires dans la famille ou plus loin dans la foule ?
© DCA Market Intelligence. Ces informations de marché sont soumises au droit d'auteur. Il n'est pas permis de reproduire, distribuer, diffuser ou mettre le contenu à la disposition de tiers contre rémunération, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite expresse de DCA Market Intelligence.
Ceci est une réponse à cet article :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/ondernemen/columns/column/10873373/Qu'allez-vous faire des tirelires dans la famille ?]Qu'allez-vous faire des tirelires dans la famille ?[/url]