Il n'est pas nouveau que le secteur agricole soit soumis à une pression généralisée. Les agriculteurs, dont l'activité dépend de la culture de la pomme de terre, sont également inquiets aujourd'hui. Mais la chute sans précédent du prix des frites et des pommes de terre de table, qui met en péril l'ensemble du modèle économique, rend la situation particulièrement difficile cette année. Cela pourrait facilement engendrer stress, incertitude et frustration.
Les agriculteurs sont confrontés à des coûts élevés : loyers, intérêts et remboursements du capital, carburant, engrais, main-d'œuvre, bâtiments et machines. Tous ces coûts persistent, alors que le rendement actuel des pommes de terre ne semble même pas couvrir les coûts de culture. Habitués à gérer leurs marges, les agriculteurs subissent désormais des pertes. Heureusement, certaines ventes ont été réalisées en début de saison, ou des contrats intéressants ont été signés en hiver. Cela atténue la pression aujourd'hui.
Vulnérabilité accrue
Ce qui rend la situation particulièrement difficile, c'est que les rendements dans de nombreuses régions sont supérieurs à la moyenne malgré (ou peut-être grâce à ?) la sécheresse. Le problème ne réside apparemment pas dans le pays ni dans la récolte, mais dans le marché. Des facteurs tels que l'offre excédentaire, la stagnation des exportations et le fort pouvoir d'achat de l'industrie et des détaillants font baisser les prix à un tel point que la production est actuellement déficitaire.
Ces dernières années, des prix supérieurs à la moyenne ont été atteints. Rien de bien grave, pourrait-on dire. Parallèlement, le prix de revient a lui aussi fortement augmenté. Cela n'a rien de surprenant, les banques et les experts-comptables l'ayant déjà souligné. Les bénéfices de ces dernières années ont été largement consacrés au développement commercial, qui fait partie intégrante de l'entrepreneuriat. Les investissements massifs dans les machines modernes, la durabilité et les terres ont entraîné une hausse des coûts et, par conséquent, une vulnérabilité accrue.
Cycle du porc
La question est : et ensuite ? Des accords de prix structurellement améliorés, de meilleurs contrats et une plus grande transparence des marchés sont essentiels. De plus, les responsables politiques devraient reconnaître que la sécurité alimentaire n'est pas acquise et agir. Mais nous en sommes encore loin. Les idées de solutions ne manquent pas ; il est temps de les mettre en œuvre. Peut-être devrions-nous accepter la récurrence du cycle porcin dans les grandes cultures : l'alternance d'excédents et de pénuries, qui se traduit par des prix bas, puis élevés.
Que faire alors ?
Restez calme, relativisez et ne vous laissez pas emporter. Un entrepreneur stratégique est le premier à connaître ses prévisions de liquidités et à s'adapter à temps. Ensuite, effectuez une analyse honnête. Si nécessaire, n'hésitez pas et procédez aux ajustements nécessaires.
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