Pour 2018, Kverneland introduit un système télématique sur un certain nombre de ses outils. Cela en fait l'un des premiers fabricants à rendre les machines « intelligentes » en ajoutant des composants électroniques permettant de les surveiller à distance. L'introduction officielle aura lieu à l'Agritechnica.
Lors de leurs Agritechnica Preview Days, Kverneland a déjà levé le voile sur son système télématique IsoMatch FarmCentre. Ce système a été entièrement développé en interne au sein de la branche Mécatronique électronique de Nieuw-Vennep. Pour l'instant, cela ne fonctionne que sur les outils Kverneland et Vicon. Toutefois, à l’avenir, le système devrait être ouvert à d’autres fabricants. Elle a élaboré à cet effet un protocole d'utilisation.
Télématique et télémétrie
La télématique est un développement relativement nouveau au sein de la mécanisation. Il faut faire une distinction entre télématique et télémétrie. Le premier fait référence à la communication et au traitement de l'information, par exemple un système GPS. La télémétrie fait uniquement référence au processus de communication dans lequel les données sont collectées et envoyées. Dans le domaine agricole, Claas est principalement connu pour cette technologie, mais d’autres marques lui emboîtent rapidement le pas. Il est utilisé depuis un certain temps sur les moissonneuses-batteuses et les broyeurs. Cette marque étend désormais également sa technologie aux tracteurs et aux outils. John Deere investit également massivement dans la télématique.
6 fonctions
Le système Kverneland sera appliqué en pratique à partir de 2018. La première version propose six options. Depuis votre bureau ou avec l'application, vous pouvez envoyer des tâches au chauffeur, vous pouvez lire les performances, voir l'emplacement, voir si une maintenance est nécessaire, quelle est la capacité atteinte et vous recevrez des avertissements. De plus, une option de reporting est toujours en cours de développement.
Planifiez rapidement le travail
L'une des fonctions importantes que Kverneland a montrées en direct lors de la réunion de presse est la planification du travail. Ce qu'on appelle la « gestion des tâches ». Vous envoyez un fichier ISO-XML au tracteur à distance. Le conducteur sait immédiatement où épandre, à quoi ressemble le champ et quelle quantité appliquer. Une fois le travail terminé, vous téléchargez à nouveau les données et les recevez dans l'application ou au bureau. Les allers-retours avec des clés USB appartiennent au passé et cela devrait permettre de réduire les coûts.
Le système de Kverneland fonctionne avec les terminaux Tellus Pro et Tellus Go. Ils doivent être équipés d’un dongle pour avoir accès à internet. Si aucun signal Internet n'est disponible, les données sont mises en mémoire tampon.
Les données sont en sécurité
Quiconque souhaite démarrer avec FarmCentre recevra un compte MyKverneland ou MyVicon et un accès au « Kverneland Cloud », où les données sont envoyées. La législation européenne sur la protection de la vie privée est prise en compte, souligne-t-elle. Les données collectées par l'agriculteur restent les siennes et sont stockées en toute sécurité aux Pays-Bas. A terme, l'entreprise souhaite créer une sorte de place de marché où d'autres marques pourront également proposer d'en organiser la gestion via la même plateforme.
En plus de la borne avec connexion internet et abonnement data (IsoMatch Mobile), votre tracteur doit être équipé d'un système GPS. L'application FarmCentre est disponible pour tous les smartphones et tablettes iOS et Android. La mise à jour se fait automatiquement, car il s'agit d'une application Web.
Tout n'est pas clair
Les outils que vous pourrez surveiller et contrôler à distance à partir de 2018 resteront pour l’instant gardés secrets. Il n’est pas non plus précisé quels autres fabricants pourraient être intéressés. Plus de détails seront publiés à Agritechnica. L'objectif est de rendre toutes les machines « intelligentes » et connectées à un compte cloud, précise-t-il. La machine prend en charge le tracteur qui la précède. Même s'ils disposent eux-mêmes d'un système télématique.
La question reste de savoir comment les autres marques perçoivent le protocole développé par Kverneland. Aurons-nous droit à une répétition du système ISOBUS ou les entreprises en ont-elles tiré des leçons ? D'autant plus qu'il existe désormais plusieurs systèmes sur le marché, cela peut causer des maux de tête. Chaque marque croit en son propre système. Aucun agriculteur ne souhaite que son tracteur, son semoir et sa moissonneuse-batteuse utilisent tous un système différent. Nous restons également dans l’ignorance quant aux coûts pour le moment.
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