L'avis du Cema

« Les communications automatiques ne sont pas couvertes par la loi sur la confidentialité »

11 Octobre 2017 -Niels van der Boom

S’il n’en tenait qu’au Cema, l’association professionnelle européenne des fabricants de tracteurs et d’outils agricoles, la communication entre les machines ne serait pas couverte par la nouvelle législation ePrivacy. Il considère que la libre communication est essentielle à la poursuite de la numérisation de l’agriculture.

Le Parlement européen votera jeudi 19 octobre sur le règlement dit ePrivacy pour la « communication de machine à machine (M2M) ». L'association professionnelle considère l'élargissement de ces réglementations comme un revers majeur pour l'agriculture. L’industrie mécanique est en retard. "Les projets doivent être suspendus", a-t-elle déclaré dans un communiqué de presse. "Le vote au Parlement est crucial jeudi prochain."

La législation sur la protection de la vie privée pourrait nuire à l’agriculture

Selon le Cema, un élargissement de la réglementation pourrait nuire gravement à la transformation numérique du secteur agricole. Cela constitue un risque pour la position concurrentielle du secteur européen des machines sur le marché mondial.

Le transfert de données est l’épine dorsale de la numérisation
La communication M2M s'effectue de plus en plus entre des machines qui travaillent ensemble sur un même champ. La télématrie en est un bon exemple. Le conducteur du broyeur ou de la moissonneuse-batteuse peut voir exactement où se trouvent les bennes. Peut-être que le conducteur du tracteur peut même voir à quel point la trémie à grains est pleine. La communication M1M est également de plus en plus utilisée dans le secteur du terrassement. Ulrich Adam, secrétaire général du Cema, considère le M2M comme « l'épine dorsale d'une transformation numérique réussie dans le secteur agricole ».

Les entreprises ont elles-mêmes la solution
Cece, l'association professionnelle européenne des engins de terrassement, est d'accord avec ses collègues agricoles. Les fabricants concluent désormais eux-mêmes des contrats liés au partage de données. Selon le Cema, ces relations dites « business-to-business » fonctionnent suffisamment.

Si le règlement ePrivacy est étendu, les fabricants seront obligés de demander le consentement de chaque utilisateur. Les organisations professionnelles jugent une telle solution improductive. Ils estiment que des conditions générales compliquées peuvent prêter à confusion. Cela met en péril la stratégie de « marché unique » numérique que l’Union européenne envisage.

Une réglementation destinée aux consommateurs
Le règlement ePrivacy vise à protéger les personnes et les données personnelles lors des communications électroniques. Il s'agit des consommateurs et non des entreprises. Le Cema et la Cece soulignent qu'ils sont favorables à la confidentialité des données, mais que la frontière entre le simple échange de données et la protection des données est mince. Une réglementation supplémentaire n’aide pas à cela.

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Niels van der Boom

Niels van der Boom est rédacteur en chef sur les cultures arables chez Boerenbusiness. Il rapporte principalement sur le marché de la pomme de terre. Il présente chaque semaine le point sur le marché des pommes de terre.
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