Ukraine

La guerre a d’énormes conséquences pour l’Ukraine. Non seulement sur le plan humain mais aussi économique. Les coûts pour réparer les dégâts s'élèvent désormais à 500 milliards de dollars, selon les estimations. Même avec le soutien de ses alliés et de ses donateurs, l’Ukraine devra tout mettre en œuvre, non seulement pour assurer une reprise à court terme, mais aussi pour assurer une croissance à long terme. Un rouage qui pourrait devenir très important à cet égard est la libéralisation du marché foncier.

L'Ukraine envisagerait de renoncer aux subventions de la politique agricole commune (PAC) lors des négociations d'adhésion à l'UE. En échange, l’Ukraine souhaite que le secteur agricole soit exempté des obligations du Green Deal. C'est du moins ce qu'affirment des sources anonymes de la Pravda européenne.

Plus d'un an après le début de la guerre en Ukraine, l'exportation de céréales et d'autres produits agricoles est toujours difficile. Les temps d'attente à la frontière polonaise peuvent aller jusqu'à dix-sept jours. L'Ukraine accuse le pays voisin de créer délibérément des retards à la frontière. Pendant ce temps, la compagnie ferroviaire publique ukrainienne Ukrzaliznytsia elle-même bloque les voies ferrées. Les agriculteurs du pays sont particulièrement préoccupés par la nouvelle saison, qui est sur le point de commencer.

Les perspectives pour la saison de croissance à venir sont encore pires que la saison dernière en ce qui concerne les cultures arables en Ukraine. Les agriculteurs produisent à perte, doivent se passer d'engrais et ne savent pas à quoi s'attendre dans les mois à venir.

Les exportations passant par le corridor céréalier convenu en Ukraine ont continué d'être léthargiques depuis la prolongation de l'accord céréalier le mois dernier. Par exemple, 20 % de blé en moins ont été exportés en novembre par rapport à octobre. La lenteur des inspections des navires en est principalement la cause.

Malgré l'invasion russe et les difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs ukrainiens, ils font tout ce qu'ils peuvent pour récolter à nouveau l'année prochaine. Les rendements de la saison dernière sont décevants comme prévu. De plus, une grande partie de la récolte céréalière est tombée entre les mains des Russes.

Selon l'Ukraine, la Russie, la Turquie et l'ONU ont convenu de prolonger l'accord sur les céréales de 120 jours. Cependant, la nouvelle n'a pas encore été confirmée par la Russie. Le "corridor céréalier" à travers la mer Noire est actif depuis juillet de cette année et expirera le 19 juillet.

Dans les négociations visant à prolonger l'accord sur les céréales entre la Russie, l'Ukraine et l'Occident, le Kremlin a utilisé les exportations d'engrais comme levier. Les exportations d'ammoniac se sont partiellement arrêtées depuis le début de la guerre. Un important pipeline – qui traverse le territoire ukrainien – est toujours hors d'usage. La Russie a désespérément besoin de revenus d'exportation.