Le parcours d'alimentation volontaire en élevage porcin a débuté lundi 29 mai. René Kuipers, nutritionniste et spécialiste des porcs à l'engrais chez ForFarmers, conseille à chaque éleveur de porcs de s'inscrire au programme. "Si ça n'aide pas, alors ça ne fera pas de mal."
Combien de candidatures attendez-vous ?
« Il est difficile d'estimer combien d'éleveurs de porcs se sont inscrits. J’attends beaucoup, car le programme est populaire parmi les éleveurs de porcs et il est (financièrement) intéressant d’y participer. Nous constatons que les éleveurs de porcs sont largement informés de l'impact et des conséquences possibles sur l'entreprise. L’intention du projet est bonne, car l’urgence de rester en dessous du plafond de phosphate est grande. Pour y parvenir, la piste doit être utilisée de manière optimale. C'est une responsabilité commune pour l'élevage néerlandais.
Que recommandez-vous à vos clients : s'inscrire ou pas ?
«Nous conseillons à nos clients de s'inscrire au programme. Cela ne comporte aucun risque, tout au plus quelques formalités administratives supplémentaires. C’est lucratif, car fournir moins de phosphate est financièrement récompensé. Les élevages de porcs à l'engrais utilisant des aliments composés complets profitent particulièrement du programme, car leur teneur en phosphore a déjà diminué par rapport à l'année dernière. Pour les entreprises qui nourrissent en partie des sous-produits, l’avantage est probablement moindre, car seuls les aliments composés sont pris en compte dans le cadre du programme. Il s’agit là d’une limite du système, car les matières premières individuelles ne sont pas incluses dans la réduction. Mon estimation est qu'environ 30 pour cent des entreprises se nourrissent de sous-produits. En termes de nombre d'animaux, le pourcentage peut même atteindre 50 pour cent. Nous conseillons également à ces entreprises de recourir à ce système, car cela en vaut également la peine pour elles dans de nombreux cas.»
Quelles matières premières alimentaires obtiennent des résultats défavorables et qu’arrive-t-il à la composition de l’aliment ?
«Les matières premières ayant une teneur relativement élevée en phosphore comprennent la farine de colza, la farine de tournesol et la farine de blé. Le blé et le soja obtiennent de meilleurs résultats en termes de teneur en phosphore. La farine de soja peut être une alternative avantageuse à la farine de colza par exemple. Toutefois, les prix des matières premières déterminent en partie la composition des aliments pour animaux. Il est important que les éleveurs de porcs choisissent une composition qui convient à l'entreprise. Une diminution trop importante du phosphore digestible peut conduire à de moins bons résultats techniques. Les dommages peuvent être plusieurs fois supérieurs à l’indemnisation offerte par le système. Mon conseil aux éleveurs de porcs est donc le suivant : obtenez des conseils et faites preuve de bon sens pour déterminer la meilleure façon d'utiliser ce programme. »
De combien le prix des aliments pour animaux va-t-il augmenter ?
« Chez ForFarmers, nous travaillons depuis un certain temps déjà à réduire le phosphore dans nos aliments. En conséquence, les aliments pour porcs à l’engrais contiennent déjà beaucoup moins de phosphore que l’année dernière. Notre score est également inférieur à la moyenne du marché. En conséquence, les clients participant au programme constateront certainement une réduction de leur approvisionnement en phosphore. Des aliments sur mesure sont disponibles pour les clients qui souhaitent aller encore plus loin en termes de réduction du phosphore. Ces aliments personnalisés sont probablement légèrement plus chers, mais cela dépend évidemment du prix des matières premières.
Dans quelle mesure la réduction d’un million de kilos d’aliments composés est-elle réalisable ?
«Cet objectif est prometteur. Le programme s'applique tout au long de l'année 2017 et nous constatons dans nos propres aliments qu'une diminution significative du phosphore a déjà été obtenue au cours des 5 premiers mois de 2017. C'est pourquoi j'espère que cet objectif pourra être atteint. Les prix des matières premières ont effectivement une influence. Supposons que le prix de la farine de colza chute, tandis que celui de la farine de soja augmente fortement, alors un nouveau défi surgit. Dans l’ensemble, j’attends un résultat positif. De plus, l’utilisation des aliments pour animaux est au moins aussi importante que l’apport de phosphore, sur lequel se concentre le programme. Avec une utilisation optimale des aliments, il est encore possible de réduire considérablement les phosphates.
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Si le navet n’est pas donné aux porcs, que devient-il ? S'il est composté puis épandu sur la terre comme fumier de compost ou utilisé comme aliment puis épandu sur la terre comme fumier, n'est-ce pas mieux parce que la moitié du phosphate se retrouve dans la viande ?Ceci est une réponse à cet article :