L'Organisation des Producteurs de l'Elevage Porcin (POV) est déçue du compromis qui a été présenté par l'Exécutif Provincial du Brabant septentrional ce mercredi 14 juin. "Si cela continue, nous irons en justice", déclarent Ingrid Jansen et Eric Douma, respectivement président et vice-président du POV.
Ce compromis est lié aux règles plus strictes sur l'azote et à l'introduction du système de « calage ». Il s'agit de réglementer l'élevage dans le Brabant septentrional.
Les nouvelles règles
L'Exécutif provincial souhaite que les éleveurs brabançons aient adapté leurs étables aux nouvelles normes d'ici 2022, afin de réduire les émissions d'ammoniac, d'odeurs et de particules fines. Ces règles entreraient initialement en vigueur à partir de 2028.
Le POV est tout sauf charmé par cela. «En novembre dernier, c'est soudainement devenu 2020 et maintenant ils arrivent avec l'année 2022. L'exécutif provincial appelle cela un compromis, mais nous appelons cela une couverture pour l'hémorragie. Ils se moquent de tous les efforts, investissements et réductions d'ammoniac et de particules que les éleveurs de porcs et leurs collègues ont réalisés ces dernières années », déclarent Jansen et Douma.
Conséquences dramatiques
Selon le POV, l'exécutif provincial n'a absolument aucun œil sur les conséquences dramatiques que cela aura pour les éleveurs de porcs et leurs familles. On accorde également trop peu d'attention aux conséquences économiques pour la province.
De plus, les conséquences attendues sont disproportionnées par rapport au bénéfice environnemental attendu. « Selon l'exécutif provincial, l'espace azoté libéré (du fait de la disparition des exploitations familiales) profitera aux « autres filières ». Dans l'ensemble, par conséquent, peu ou pas de gain environnemental est réalisé. Ceci alors qu'une opération de coupe rase est menée auprès des éleveurs », indiquent Jansen et Douma.
Selon le POV, de nombreuses entreprises et éleveurs sont également incapables de répondre aux exigences. "Des centaines d'entreprises familiales, qui ces dernières années ont dû investir des centaines de millions d'euros dans des mesures environnementales, vont disparaître à cause de ces nouvelles règles. Ils ne peuvent pas se conformer aux règles en si peu de temps. De plus, ils ne peuvent pas se permettre les investissements élevés que le Brabant exige.
Discriminatoire et donne une inégalité juridique
Selon Jansen et Douma, le « décrochage » proposé pour réglementer l'élevage est souvent discriminatoire et crée une inégalité juridique. « L'étable dans le Brabant ne s'applique qu'aux enclos et non aux animaux nourris à l'herbe, comme les vaches laitières. De plus, ces plans signifient que les conséquences financières sont transférées aux éleveurs de porcs tournés vers l'avenir. Ils doivent donc d'abord racheter des mètres aux bouchons avant de pouvoir continuer à se développer.
Impact beaucoup plus important que prévu
De plus, l'entreprise a été contrainte de s'arrêter, ce qui a non seulement des conséquences majeures pour les éleveurs de porcs et leurs familles, mais aussi pour la qualité de vie à la campagne. Elle aura également des conséquences majeures sur l'économie brabançonne. «L'arrêt des nombreux agriculteurs aura un impact énorme sur l'emploi dans le Brabant. Les éleveurs de porcs et leurs collègues fournissent directement et indirectement des milliers d'emplois », déclarent Jansen et Douma.
Pas d'accord avec
Le POV demande au Conseil provincial de ne pas accepter les propositions de l'Exécutif provincial du 7 juillet. Ils veulent donner aux éleveurs le temps jusqu'à, comme convenu, 2028. Cela leur laisse le temps de se conformer à toutes les règles. "Tout comme nos collègues du reste des Pays-Bas. Sinon, il n'y aura pas de conditions équitables pour nos éleveurs de porcs du Brabant », affirment Jansen et Douma.
«Nous espérons et faisons confiance au bon sens dans la politique brabançonne. Si les plans sont néanmoins mis en œuvre, il n'y a pas d'autre option que de passer par la procédure judiciaire.
© DCA Market Intelligence. Ces informations de marché sont soumises au droit d'auteur. Il n'est pas permis de reproduire, distribuer, diffuser ou mettre le contenu à la disposition de tiers contre rémunération, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite expresse de DCA Market Intelligence.