La réduction du cheptel porcin néerlandais constitue une opportunité unique pour le secteur porcin espagnol. Qu'est-ce qu'il y a avec ça ?
"Nous pouvons gagner des parts de marché en profitant de l'écart qui apparaîtrait si les fermes néerlandaises disparaissaient", a-t-il déclaré au journal espagnol Heraldo. Selon Quílez, Rabobank estime qu'à long terme, 3.500 4.300 des XNUMX XNUMX élevages porcins des Pays-Bas disparaîtront. Cela est dû au manque de repreneurs d'entreprises et à la réduction des émissions prescrite par le gouvernement néerlandais.
Importation de porcelets des Pays-Bas
Rabobank estime qu'au moins 75 % des élevages de porcs à l'engrais vont disparaître. Le déclin de l’élevage de truies sera bien moindre. Mais pour augmenter le nombre de porcs à l'engrais, le secteur espagnol doit trouver une solution à la dépendance à l'égard des importations néerlandaises de porcelets : environ 1 million par an.
L'élevage de truies en Espagne ne se développe pas, ce qui a accru la dépendance vis-à-vis des importations de porcelets. Quilez compte sur l'Allemagne et le Danemark pour pouvoir absorber une partie du déclin des exportations néerlandaises de porcelets. Il espère également que le secteur porcin espagnol sera en mesure d'élever lui-même davantage de porcelets.
Investissements dans les abattoirs
Compte tenu de la croissance du cheptel porcin espagnol (et de la croissance attendue en raison du déclin aux Pays-Bas), divers abattoirs investissent dans leurs capacités. Un exemple en est Litera Meat, du groupe italien Pini, de la ville de Binéfar, en Aragon. Lorsque l'abattoir sera pleinement opérationnel, il prévoit d'abattre 30.000 7 porcs par jour (environ XNUMX millions par an).
Ces investissements portent la capacité régionale d'abattage en Aragon, la deuxième plus grande région porcine d'Espagne après la Catalogne, à 20,6 millions. Ces investissements devraient également conduire à la construction de nouveaux élevages porcins. En termes de taille, le secteur porcin espagnol a déjà dépassé l'Allemagne ces dernières années, devenant ainsi le plus grand pays porcin d'Europe.
Modèle d'intégration réussi
Le succès du secteur porcin espagnol est dû au modèle d'intégration verticale. Les changements peuvent être réalisés plus rapidement dans cette filière que dans la filière porcine néerlandaise. Les chiffres de Rabobank montrent également que la valeur ajoutée de la chaîne espagnole est 50 % plus élevée qu'ici. Le consommateur espagnol est prêt à payer plus pour la viande. La plus grande valeur ajoutée se situe en bout de chaîne. Le prix de revient dans l’élevage porcin espagnol est également inférieur de 0,20 € par kilo à celui de l’élevage porcin néerlandais.
Les principales raisons en sont la baisse des coûts du logement, de la main-d’œuvre et de l’environnement. Ceci malgré les longues distances de transport et l’approvisionnement plus restreint en aliments pour animaux. C'est précisément pour cette raison que les Pays-Bas parvenaient auparavant à atteindre un prix de revient très bas par rapport à la concurrence internationale. Alors que le secteur espagnol a connu une croissance significative et que l'éleveur porcin espagnol moyen a réalisé de modestes bénéfices ces dernières années, les résultats aux Pays-Bas sont depuis longtemps négatifs.
Des défis également
Le secteur porcin espagnol est également confronté à quelques défis majeurs : l'utilisation massive d'antibiotiques, la pression environnementale croissante et les écuries de porcs d'engraissement en partie obsolètes. L'utilisation d'antibiotiques en Espagne est considérablement plus élevée qu'aux Pays-Bas, et des médicaments sont également mélangés à des aliments composés. L'Espagne est également à la traîne en matière de réduction des additifs indésirables dans l'alimentation animale, comme le zinc. Les règles européennes applicables aux Pays-Bas sont également mises en œuvre en Espagne avec plusieurs années de retard.