Les autorités allemandes envisagent des mesures plus intensives pour maintenir la peste porcine africaine (PPA) au-delà des frontières du pays. Diverses mesures sont également prises en Pologne
Le besoin est grand, car le virus est désormais apparu parmi les sangliers dans l’ouest de la Pologne, à seulement 10 kilomètres de la frontière allemande. Il menace également de se propager davantage en Allemagne.
Groupe de prévention
La ministre allemande de l'Agriculture de Basse-Saxe, Barbara Otte-Kinast, a annoncé cette semaine que son Land souhaitait suivre les traces de la Rhénanie du Nord-Westphalie en mettant en place une équipe axée sur la prévention des épidémies. Elle insiste pour que d’autres États emboîtent le pas. En effet, une action rapide, cohérente et coordonnée est cruciale pour empêcher une propagation rapide d’un foyer de PPA chez les sangliers en Allemagne.
Les tâches comprennent le nettoyage des carcasses infectées, la désinfection de la zone et la chasse aux verrats infectés. Cela réduirait considérablement le risque de propagation de la maladie dans cet environnement. La possibilité d’installer rapidement des clôtures permettrait de limiter les déplacements des sangliers.
Protection des frontières
Le gouvernement allemand préconise également la construction d'une clôture à la frontière polonaise. Ursula Nonnemacher, ministre de la Santé et de la Protection des consommateurs, l'a récemment déclaré. La clôture vise à empêcher les sangliers infectés d'entrer en Allemagne via la frontière polonaise. L'idée est née à la suite d'une réunion d'experts allemands et polonais souhaitant freiner l'épidémie de PPA.
Selon Nonnemacher, l'Allemagne supportera les coûts de construction de la clôture sur le territoire polonais. Les détails du projet de construction doivent encore être discutés. Les ministères de l'Agriculture des deux pays doivent d'abord approuver le plan de construction de la clôture.
La Pologne veut améliorer le contrôle de la PPA
La Pologne a indiqué qu'elle souhaitait également améliorer son contrôle de l'AVP, qui n'a pas été très efficace jusqu'à présent. À cet effet, Varsovie propose un fonds spécial d'une valeur de 31,1 millions d'euros. Ce montant est principalement destiné à financer la biosécurité dans les élevages porcins et à promouvoir des primes à la chasse et à la localisation des sangliers. Le fonds devrait également être utilisé pour la construction de clôtures de sécurité et le paiement des dommages et intérêts.
Toutefois, selon les éleveurs de porcs polonais, les mesures actuelles ne vont pas assez loin. La Polpig, l'association nationale des éleveurs de porcs, appelle le gouvernement à prendre de nouvelles mesures. Polpig appelle également à la création d'une équipe centrale de crise. L'association souhaite par ailleurs développer considérablement la chasse au sanglier.
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