Le contraste avec la même période de l’année dernière est saisissant : les prix du porc en Europe ont alors grimpé comme une fusée chinoise. Aujourd’hui, 12 mois plus tard, les prix chutent comme une pierre. Et le fond n’est pas encore en vue.
La perte des ventes de viande devient de plus en plus apparente de semaine en semaine. Seuls les responsables politiques pourraient proposer une solution en assouplissant les mesures de confinement, mais cela ne semble pas être le cas à court terme. Dans de nombreux pays européens, le secteur de la restauration restera pour le moment fermé. C’est au grand désarroi de nombreux entrepreneurs qui ont du mal à faire preuve de patience.
Les éleveurs de porcs sont également consternés par la situation. La cotation allemande VEZG a dû perdre encore 5 centimes cette semaine à 1,70 € le kilo. Mais la question est de savoir si le fond est désormais atteint ? Vion Allemagne semble utiliser un Hauspreis à 1,67 € le kilo à partir de la semaine prochaine.
Offre oppressante
Outre la faiblesse des ventes de viande, l’offre de porcs est déprimée. Il y a eu aujourd'hui une autre journée de massacre en Allemagne en raison de la célébration de la Fête du Travail, le deuxième jour en peu de temps. Par conséquent, tous les porcs proposés ne peuvent pas être placés. Aux Pays-Bas, de nombreux porcs sont également prêts à être abattus. Outre le fait qu'il s'agit d'une conséquence de la Fête du Roi, de nombreux éleveurs de porcs sont pressés de livrer. Compte tenu de l’instabilité du marché (due à la chute rapide des prix), cela n’est pas illogique.
Aux Pays-Bas, des rumeurs courent selon lesquelles les abattoirs souhaitent réduire considérablement leurs prix, voire jusqu'à 20 centimes. Reste à savoir si la soupe est également consommée chaude. En tout cas, l’ambiance n’a rien d’extraordinaire. De nombreux traders de DCA-Markets optent à nouveau pour une réduction significative. La cotation des porcs abattus baisse de 12 centimes à 1,50 €. Le prix des porcs vivants baisse de 10 centimes à 1,19.