Le Land allemand de Brandebourg craint que la peste porcine africaine puisse toujours traverser la frontière malgré les clôtures. Le Landesbauernverband Brandenburg exige donc une clôture permanente et les organisations environnementales s'y opposent fermement.
Fin 2019, l’Allemagne a installé une clôture mobile de 120 kilomètres de long à la frontière avec la Pologne pour empêcher l’introduction de la peste porcine africaine. La maladie s'est déclarée dans une entreprise polonaise, à deux pas de la frontière avec le Land de Brandebourg. L'organisation agricole du Brandebourg préconise donc une clôture permanente, mais les organisations environnementales ne sont pas d'accord avec cela.
Pas de clôture fixe
La Fédération allemande pour l'environnement et la protection de la nature (BUND) a annoncé qu'elle n'était pas favorable à une clôture permanente. Selon le porte-parole Carsten Preuss, la clôture à la frontière avec le Danemark montre que les clôtures fixes présentent également des inconvénients. Les animaux peuvent se blesser et leur habitat est perturbé. Il considère une structure permanente comme une « perturbation importante de l'écosystème ».
Selon Carsten, le BUND est plutôt favorable à une action préventive en abattant les porcs. La population de sangliers dans le Brandebourg est trop importante et cause, entre autres, de nombreux dégâts aux champs et aux cultures. Le BUND propose également de cultiver moins de maïs, car celui-ci constitue l'aliment de base et fournit un abri aux porcs.
D’un point de vue juridique également, une clôture fixe n’est pas une solution évidente. Il existe de nombreuses zones protégées le long de la frontière germano-polonaise où la construction est interdite. Les propriétaires fonciers doivent également d'abord être d'accord, car la clôture traverserait plusieurs champs.
Baisse du prix du porc
La crainte d’une baisse des prix sur le marché porcin allemand à cause de l’ASF a désormais été dépassée par la crise corona. Le cours allemand VEZG est en chute libre depuis mars, le prix est désormais inférieur de 42 centimes et se négocie à 1,60 € le kilo. Les prévisions prometteuses auxquelles s’accrochait l’industrie porcine allemande ne sont donc plus réalisables.
Le marché ne semble pas encore avoir atteint son plancher. La situation se détériore chaque jour et certains abattoirs ferment encore leurs portes, ce qui exerce une pression considérable sur le marché du porc.
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