Les élevages de truies de taille modeste dans le Brandebourg reçoivent une prime pour arrêter l'élevage de porcs pendant une période de 2 ans. Avec cela, l'État allemand veut limiter la propagation de la peste porcine africaine (PPA) dans les zones touchées.
Dans le Land d'Allemagne le plus touché par la PPA, une réunion a eu lieu lundi 31 mai 2021 pour discuter de la dernière situation concernant la PPA. Le fait que la pandémie du coronavirus ait empêché une propagation plus rapide de la PPA a été l’un des rares points discutés qui pourraient être considérés comme positifs. Les mesures ont considérablement limité la mobilité, notamment entre l'Allemagne et la Pologne, pays fortement touché par la PPA.
Selon Hendrik Wendorff, président du groupement d'intérêt des agriculteurs du Brandebourg, cela a permis d'éviter une propagation « explosive » du virus. Lentement mais sûrement, les restrictions imposées pour lutter contre le coronavirus s’assouplissent. Wendorff craint que cela puisse avoir un impact négatif sur la situation autour de l'AVP.
Dommages majeurs pour les éleveurs de porcs locaux
Hans-Christian Daniels, président du syndicat des éleveurs de porcs du Brandebourg, a souligné les pertes importantes que l'épidémie de PPA a causées aux éleveurs de porcs. Les éleveurs de porcs des zones touchées sont soumis à des mesures strictes. De plus, les porcs de boucherie des entreprises sont difficilement commercialisables car les abattoirs ne veulent pas les acheter.
Selon Daniels, les difficultés de commercialisation des porcs, s'ils peuvent être placés dans un abattoir, coûtent entre 70 et 75 euros par animal livré. Les entreprises peuvent déjà prétendre à un soutien financier. Toutefois, celui-ci ne peut s'élever qu'à un maximum de 3 20.000 € sur une période de XNUMX ans.
Les ventes difficiles de porcs à l’engrais rendent également difficile le flux des porcelets de l’élevage vers les élevages d’engraissement. Le nombre de porcelets dans les élevages de truies augmente donc, mettant en danger le bien-être des animaux. Le ministre de l'Agriculture du Brandebourg, Axel Vogel, indique que des fonds sont désormais disponibles pour permettre aux petits élevages de truies d'arrêter temporairement l'élevage de porcs. Ces entreprises ferment alors leurs portes pendant 2 ans et sont alors obligées de reprendre leurs activités. Vogel étudie si ce système pourrait également s'appliquer aux grandes entreprises.
Les porcs biologiques divisent
Alors que Daniels insiste sur l'interdiction des porcs en liberté et réclame une exigence de cage, le représentant des entreprises agricoles biologiques d'Allemagne de l'Est n'y voit aucun intérêt. Cela signifie que le libre parcours des animaux doit également être possible en période d'épidémie : « sans parcours en liberté, pas de viande biologique ».
Daniels estime qu'une double clôture pour les porcs n'est pas suffisante, car d'autres animaux comme les martres, les rats, les renards et les oiseaux peuvent simplement entrer dans les enclos. Il est certain que ces animaux peuvent également propager le virus car ils ont été en contact avec des porcs infectés. Pour l’instant, il est toutefois encore possible de proposer des porcs en liberté.