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Analyse Les cochons

« Jusqu'à 15 pour cent de porcs en moins grâce au rachat »

24 Octobre 2024 -Matthijs Bremer - Commentaires 3

La production porcine européenne a augmenté au premier semestre. Rabobank s'attend à ce que cette dynamique s'inverse et que le taux d'abattage diminue. En outre, la banque s’attend à ce que le prix du porc ait atteint son plus bas niveau. Aux Pays-Bas, la banque prévoit un nouveau déclin du cheptel porcin. 

Au premier semestre 2024, la production porcine a augmenté de 3 %. Environ la moitié de la croissance peut être attribuée à un nombre plus élevé d’abattages. L’autre moitié de la croissance est due à des poids d’abattage plus élevés. Cette offre plus importante a entraîné une hausse des prix sur les marchés du porc et du porcelet.

Offre en baisse
Rabobank s'attend à ce que cette hausse ne se poursuive pas. Au total, la population porcine dans l'Union européenne diminuera de 0,5 %. La banque s'attend à ce que les massacres se poursuivent. En France le nombre d'abattages diminue de 0,5%. Les Pays-Bas et l'Italie sont en tête de la baisse, chacun avec une diminution du nombre d'abattages de pas moins de 6 %. Aux Pays-Bas, ce n’est que le début du déclin. Rabobank s'attend à ce que le cheptel porcin diminue de 10 à 15 % en raison des accords de rachat.

Le reste du potentiel de croissance ne se concrétise pas en raison de la pression accrue des maladies. Le SDRP continue de poser des problèmes en Espagne, tandis que la peste porcine africaine perturbe les marchés d'Europe de l'Est et d'Italie. La banque s'attend toujours à des hausses en Allemagne, au Danemark et en Pologne. Nos voisins de l’Est abattront 1 % de porcs en plus, prévoit la banque. Les Danois abattent également 1 % de plus. En Pologne, la banque prévoit même une hausse de 3 %.

Les prix de l’abattage ont atteint leur plus bas niveau
Les prix de l'abattage des porcs sont stables après la baisse estivale. Les prix aux Pays-Bas et au Danemark sont désormais inférieurs à ceux du reste de l'UE. Selon la banque, cela est dû à une forte dépendance à l’égard des exportations. La banque note que les marges ont diminué en particulier dans l'élevage de truies. Toutefois, grâce aux prix favorables au premier semestre, un bénéfice pour les éleveurs de truies est presque certain, estime la banque.

Selon la banque, de nouvelles baisses ne sont pas probables. L'offre se tend considérablement et la saisonnalité est favorable au marché du porc. En hiver, le porc est plus apprécié et le marché se tourne déjà vers Noël.

Les exportations chutent
La baisse des exportations n’est toujours pas terminée. Au total, les exportations ont augmenté de 1%. Les exportations vers la Chine sont particulièrement décevantes. Les exportations totales vers le pays asiatique ont chuté de 7 %. Cela peut être attribué presque exclusivement à la diminution de la viande musculaire. Ces exportations ont chuté de 13% tandis que celles de sous-produits ont augmenté jusqu'à 23%. Les exportations vers d’autres destinations ont en fait augmenté. Les exportations pourraient être meilleures au second semestre. Rabobank s'attend à ce que les besoins d'importation du pays augmentent.

Mais la question est de savoir si l’Europe peut réellement en bénéficier. On ne sait pas encore combien de temps la Chine autorisera les exportations de porc. En outre, la concurrence extérieure à la Chine s’accentue. La production aux États-Unis a augmenté de 2024 % au premier semestre 2. Parallèlement, les exportations du Brésil ont augmenté de 3,5 %.

Les coûts des aliments pour animaux augmentent légèrement
Les coûts des aliments pour animaux augmenteront légèrement pour les éleveurs de porcs, prédit la banque. Les prix des matières premières agricoles augmenteront légèrement au second semestre 2024. Les prix du soja et du maïs sont assez élevés en Amérique du Nord et du Sud en raison du temps sec, indique la banque. Même si le commerce de la farine de soja ne sera probablement pas perturbé. A court terme, le Parlement européen votera le report de la loi sur la déforestation. Si cela se produit, la baisse significative redoutée de l’approvisionnement en farine de soja ne se produira probablement pas pour le moment.

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Matthieu Bremer

Matthijs Bremer couvre les marchés de la viande pour Boerenbusiness. Il écrit également chaque semaine sur l’évolution des marchés de l’énergie.
commentaires
Commentaires 3
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xx 24 Octobre 2024
Ceci est une réponse à l'article de Boerenbusiness :
[url = https: // www.boerenbusiness.nl/varkens/artikelen/10910788/tot-15-procent-minder-varkens-door-uitkoop]'Jusqu'à 15 pour cent de porcs en moins grâce au rachat'[/url]
A quoi servent toutes ces prédictions ? Plus personne ne prend cela au sérieux. Nous attendons patiemment de voir ce qui va se passer.
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burke 24 Octobre 2024
Force est de constater que beaucoup de gens s’arrêtent. De nombreux successeurs abandonnent
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Roulade 24 Octobre 2024
étant donné la baisse actuelle des prix du porc......... encore une autre réponse. Parce que c'est effectivement embarrassant, comme l'écrit la banque dans un autre "rapport". Je pense qu'ils disent : prix inchangé ???? alors que la première réduction a même eu lieu la même semaine !!! Cela suggère également que les marges des truies diminuent quelque peu... et qu'il semble y avoir un profit presque certain ??? Même si le prix des porcelets restants était de 30 euros cette année, le prix moyen serait quand même plus proche de 70 euros... De quoi parlent-ils ? veuillez baisser le taux d'intérêt ou fournir un nouveau financement !!
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