Rabobank a encore augmenté son bénéfice en 2024, grâce à des revenus d'intérêts plus élevés et à des pertes de crédit plus faibles. La banque a également vu son portefeuille mondial de crédits agricoles et alimentaires croître à un rythme accéléré par rapport à 2023. Le marché intérieur néerlandais se porte au-dessus de la moyenne avec une croissance de près de 10 %. Il convient également de noter que la banque a inclus une provision substantielle pour la politique relative à l’azote et au fumier dans le secteur agricole néerlandais.
Après avoir déjà fortement augmenté en 2023, le bénéfice s'est encore amélioré l'année dernière de 18 % pour atteindre un record de 5,16 milliards d'euros. Selon le PDG belge Stefaan Decraene, la banque doit cela principalement à des volumes plus élevés, à des revenus d'intérêts plus élevés et à des pertes de crédit plus faibles. Les revenus d’intérêts ont augmenté dans toutes les unités commerciales. Les intérêts sur les prêts en cours ont baissé dans de nombreux cas l'année dernière, mais il existe toujours un écart important avec les intérêts sur l'épargne payés par la banque, ce qui explique les bénéfices élevés des deux dernières années.
Les coûts des pertes de crédit – appelés « loss pot » – ont été inférieurs de 468 millions d’euros aux 727 millions d’euros figurant au bilan de l’exercice précédent. Dans l’ensemble, la banque fait état de solides résultats financiers pour 2024. Dans le même temps, la banque se méfie d’une trop grande euphorie, compte tenu des tensions géopolitiques et de l’incertitude entourant l’inflation. Ce dernier est un facteur majeur dans la détermination des niveaux de taux d’intérêt utilisés par les banques centrales et qui influencent les taux de crédit et d’épargne. Selon la banque, la concurrence croissante et la cybercriminalité sont également des facteurs à prendre en compte dans les années à venir.
Forte croissance dans l'alimentation et l'agriculture
Le portefeuille mondial de produits alimentaires et agricoles a enregistré une croissance supérieure à la moyenne de 4 % à 119,8 milliards d’euros, contre une augmentation de 1 % au cours de l’exercice précédent. Sur ce total, Rabobank détient 46,1 milliards d'euros d'encours dans son propre pays. Le marché néerlandais a connu une croissance remarquablement rapide l’année dernière, avec une augmentation de près de 10 %. Le portefeuille agroalimentaire a gagné 1 point de pourcentage de part de marché à 27 % au sein du portefeuille total, qui a progressé de 3 % à 447,3 milliards d'euros.
La banque indique également avoir constitué des provisions à hauteur de 225 millions d'euros. Sur ce montant, 110 millions d’euros ont été réservés aux risques climatiques et environnementaux. Il est frappant de constater que les objectifs de réduction de l’azote et du fumier du gouvernement néerlandais sont les seuls risques de cette catégorie qui sont spécifiquement décrits.
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