L'épidémie de fièvre aphteuse bouleverse le marché porcin européen, note Rabobank dans sa dernière mise à jour sectorielle. Les exportations de viande devraient rester au même niveau que l’année dernière. En outre, la banque s’attend à ce que l’offre de porcelets reste limitée cette année.
Depuis que la fièvre aphteuse a été découverte en Allemagne en janvier, il n’est plus possible pour nos voisins de l’Est d’exporter de la viande vers différents pays extérieurs à l’UE, comme le Royaume-Uni, la Corée du Sud et le Mexique. Rabobank s'attend à ce que les restrictions entraînent un déplacement des flux commerciaux en faveur d'autres pays européens. Cela devrait créer des opportunités sur le marché mondial à mesure que les ventes se déplaceront vers d’autres pays européens. D’autre part, la concurrence de l’Allemagne au sein de l’Union européenne s’accroît.
Les exportations chutent
Rabobank s'attend également à ce que la légère augmentation de la production porcine en 2024 ne se poursuive pas cette année. La chute des prix du porc a entraîné une augmentation de la demande des abattoirs européens. En conséquence, la production de viande en Europe a chuté de 2 %. Le cheptel de truies européen ayant légèrement diminué en 2024, la banque s'attend à une baisse de 0,5 % de la production cette année.
Selon la banque, les exportations en 2025 resteront à peu près au même niveau que l’année dernière. Au cours des dix premiers mois de 2024, les exportations ont été inférieures de 0,5% à celles de 2023. Les prix des autres acteurs sur le marché mondial sont plus bas, ce qui rend difficile la compétitivité de l'Union européenne. Il est également peu probable que la demande chinoise donne un nouvel élan. La banque estime que la demande dans le pays asiatique restera la même.
Le marché du porc reste tendu
Dans le même temps, la banque s’attend à ce que le marché des porcelets reste relativement tendu en 2025. Il est fort probable que le projet LBV entraînera une diminution de l’offre de porcelets aux Pays-Bas. La banque estime que l'Espagne, grand marché d'importation, ne sera pas en mesure d'absorber la pénurie croissante en augmentant le cheptel truie. Enfin, la banque s’attend à ce que la peste porcine africaine (PPA) et le SDRP continuent d’exercer une pression sur la production.
© DCA Market Intelligence. Ces informations de marché sont soumises au droit d'auteur. Il n'est pas permis de reproduire, distribuer, diffuser ou mettre le contenu à la disposition de tiers contre rémunération, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite expresse de DCA Market Intelligence.