L'organisme de contrôle du secteur biologique Skal a fait des progrès considérables ces dernières années, mais il n'est pas encore l'organisme qu'il devrait être. L’efficacité doit être améliorée, tout comme le contrôle des coûts, tandis que l’organisation doit également consacrer davantage d’énergie à l’acquisition de connaissances, notamment sur ce que sont et ne sont pas ses pouvoirs. Voici quelques-unes des conclusions (littérales) d’une évaluation réalisée par AnderssonElffersFelix (AEF) chez Skal.
L'évaluation a examiné le fonctionnement de l'organisation dans les années 2018 à 2022. La recherche a été commandée par le ministère de LVVN. L’une des raisons semble être une lettre interne de la Commission européenne exprimant des inquiétudes quant à l’indépendance de Skal. En tout cas, c'est mentionné dans le rapport. La lettre a été envoyée après un audit réalisé en 2019.
Selon l’AEF, de bons pas ont été faits ces dernières années vers un Skal plus indépendant, mais l’organisation n’y est pas encore. Il est souhaitable de faire une transition dans les années à venir d'une organisation de droit privé vers un organe administratif indépendant (zbo), qui sera alors mieux connecté à LVVN, car là non plus les choses ne se sont pas toujours bien passées, comme cela a été établi.
Malgré les critiques, l'AEF voit également des circonstances atténuantes chez Skal. Le nombre de tâches a fortement augmenté au cours des années étudiées (car Skal n'avait pas initialement une vue d'ensemble de toutes), tandis que le nombre d'entreprises biologiques a également augmenté. Toutefois, cette augmentation d’environ 14 % est bien inférieure à l’augmentation de la population active. C'est plus que doublé. Les coûts ont également fortement augmenté, mais l’on craint que les revenus ne puissent pas suivre le rythme, surtout si Skal doit également prendre en charge un certain nombre de tâches douanières. Le ministère de la LVVN accorde des subventions supplémentaires depuis 2020.
Le rapport montre également que le nombre de fermes biologiques n’a pas connu une croissance très forte ces dernières années. En 2023, on a même enregistré un pic de 515 abandons, alors que la moyenne se situe autour de 300 par an. Toutes les raisons n'ont pas été mentionnées, mais de nombreuses petites entreprises en particulier sont confrontées aux coûts de contrôle de Skal, qu'elles considèrent comme disproportionnés. Certaines mesures ont déjà été prises à ce sujet, mais selon de nombreuses entreprises, elles ne sont pas suffisantes. Cette critique confirme l’observation de l’AEF selon laquelle l’efficacité n’est pas toujours une priorité absolue chez Skal.