La Chine a signé deux accords avec l’Espagne, dont un sur les exportations de porc. Cette décision intervient dans le contexte d’une guerre commerciale croissante entre la Chine et les États-Unis. L'accord a été accueilli avec enthousiasme, car il est considéré comme un signal que les restrictions commerciales chinoises sur la viande européenne ne seront pas imposées pour le moment.
Les accords ont été annoncés vendredi par le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez lors de sa visite à Pékin. Ces mesures font suite à la décision du président américain Donald Trump d'augmenter de 145 % les droits de douane sur les produits chinois. En réponse, la Chine a augmenté les droits de douane sur les produits américains de 125 %. Cette augmentation s’ajoute aux droits de douane existants, portant le total des droits d’importation sur le porc américain à 172 %.
L’Europe en profite-t-elle ?
C’est une bonne nouvelle pour le marché européen du porc. À la fin de l’année dernière, la Chine a annoncé une enquête sur de prétendues « pratiques de dumping européennes » après que l’Union européenne a proposé d’augmenter les droits de douane sur les importations de voitures chinoises. Les sociétés Danish Crown, Vion Boxtel et l'entreprise espagnole Litera Meat SLU ont été explicitement mentionnées. Le regain d'intérêt pour le porc espagnol est perçu comme un signe que la Chine traite actuellement le marché européen de manière plus amicale, alors que les relations avec les États-Unis continuent d'être sous pression. Dans le secteur porcin européen, on craignait auparavant que les entreprises aient des difficultés à vendre leurs sous-produits, car il existe peu de marchés dans le monde où des prix élevés sont payés pour des produits tels que les organes, les groins et les pieds de porc.
Cela implique des volumes importants. En 2024, les États-Unis ont exporté 467.000 1,27 tonnes de porc vers la Chine, pour une valeur de 321.500 milliard de dollars. Environ 68,9 XNUMX tonnes de ces exportations, soit XNUMX % de celles-ci, sont constituées de sous-produits. Il est fort probable que l’Union européenne n’ait plus à se soucier pour l’instant de la commercialisation de ses sous-produits. Bien que la Chine privilégie les importations en provenance du Brésil, le marché brésilien est encore trop petit pour remplacer le volume de porc américain, sans parler des exportations combinées des États-Unis et de l’Union européenne.
L'Union européenne a exporté 1,15 million de tonnes de porc vers la Chine l'année dernière, dont 650.000 56,5 tonnes, soit 3,3 %, étaient constituées de sous-produits. Même si le niveau record de 2020 millions de tonnes atteint en 105.500 est encore loin, une nouvelle contraction semble désormais peu probable. Cette tendance était déjà visible au début de l’année, le premier signe étant une hausse des exportations en janvier. Au cours de ce mois, les exportations totales vers la Chine se sont élevées à 6,6 XNUMX tonnes, soit une augmentation de XNUMX % par rapport à l'année précédente.
Estomacs de porc
Une partie de l’accord prévoit l’approbation de l’exportation d’estomacs de porc vers la Chine. Ce produit, très populaire dans la cuisine chinoise, n'était pas autorisé à être exporté d'Espagne vers la Chine avant le traité.