Le secteur belge de l’alimentation animale a connu une croissance en 2024, après trois années de déclin. Au total, 6,7 millions de tonnes d'aliments composés ont été produites, soit une augmentation de 3,3 % par rapport à 2023. C'est ce qu'indique Vilt sur la base des chiffres de l'Association belge de l'alimentation animale (BFA).
La croissance est principalement due à l'élevage porcin, où 4 % d'aliments pour porcs en plus ont été produits avec un cheptel stable. La raison en est la hausse des prix de la viande, qui fait que les porcs sont livrés plus lourds et nécessitent donc plus de nourriture. L'alimentation des porcs représente la moitié de la production totale d'aliments pour animaux en Belgique. C’est considérablement plus élevé que la moyenne européenne.
Les aliments pour volaille et pour bétail ont également légèrement progressé, de 2 % et 1 % respectivement. La plus forte augmentation en pourcentage provient des aliments pour animaux de compagnie et des aliments pour chevaux (+10%), bien que leur part dans la production totale soit limitée (8%).
Chiffre d'affaires en baisse
Le chiffre d'affaires total du secteur a diminué de 3% à 6,3 milliards d'euros, principalement en raison de la baisse des prix des matières premières. Alors que les prix du marché des produits animaux tels que la viande, les œufs et le lait sont relativement élevés. Selon le président de la BFA, Rik Vandeputte, c'est une bonne chose : « La nourriture bon marché n'est plus une évidence, et à juste titre. »
Cependant, le secteur reste sous la pression des réglementations, des restrictions commerciales et des exigences en matière d’azote. Ces défis conduisent à une consolidation supplémentaire : le nombre de membres de la BFA est passé de 133 en 2023 à 125 en avril 2025. Les petites entreprises familiales en particulier sont confrontées à des difficultés. Par exemple, 2 % des membres produisent déjà 24 % du volume total, tandis que les 71 % les plus petites entreprises ne représentent ensemble que 16 %.