L'inflation actuelle (4,1% ce mois-ci dans la zone euro) continue d'occuper les esprits, y compris au sein de la Banque centrale européenne (BCE). Mais une inflation plus élevée est-elle permanente ou temporaire ? Edin Mujagić, économiste en chef d'OHV Asset Management, donne sa vision lors de la réunion mensuelle avec Foodbusiness.
La BCE s'est à nouveau réunie jeudi dernier (28 octobre) pour discuter de la politique monétaire. Ce qui aurait dû être l'une des réunions les plus ennuyeuses de tous les temps, toutes les décisions importantes sont à l'ordre du jour à la fin de cette année, mais finalement cela s'est avéré différemment. En raison, entre autres, de la forte augmentation des prix des matières premières et ces dernières semaines également de l'énergie et des principaux goulets d'étranglement dans la logistique mondiale, les prix à la consommation augmentent. Et ces taux d'inflation élevés continuent de hanter la présidente de la banque Christine Lagarde. Cela a conduit à des déclarations remarquables, dit Mujagić.
Alors que le marché financier anticipe une hausse des taux d'intérêt à la fin de l'année prochaine, Mujagić s'interroge. Il trouva la réaction de Lagarde frappante. "Elle a raté une merveilleuse occasion de briser ces rumeurs." Pourtant, Mujagić soupçonne que les premières hausses de taux en une décennie apparaissent lentement à l'horizon à long terme. Et si cela se produit, il en craint les conséquences.