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Analyse Énergie

Une nouvelle fois donner le ton sur le marché de l’électricité

9 Avril 2024 -Matthijs Bremer

Après une brève baisse, le prix du gaz a de nouveau augmenté. Une perturbation mineure sur le réseau gazier norvégien et un temps plus froid sont responsables de cette augmentation, même si le prix sur le TTF reste inférieur au prix asiatique du GNL. Parallèlement, le prix de l'électricité a fortement chuté la semaine dernière en raison de la grande disponibilité d'énergies renouvelables.

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Le prix du gaz a de nouveau augmenté après une première baisse. Le mardi 2 avril, le gaz s'échangeait à 26,20 euros le mégawattheure. Un jour plus tard (mercredi 3 avril), le prix du gaz était au plus bas de la semaine, à 25,56 €. Par la suite, le prix a augmenté régulièrement jusqu’au lundi 8 avril. A cette époque, le prix du gaz atteignait le niveau de 27,27 €.

Avec le temps chaud annoncé le week-end dernier, le prix du gaz a considérablement baissé. Avec des températures d'environ vingt degrés, il a fait ces derniers jours considérablement plus chaud que la normale à cette période de l'année, de sorte que la demande de chauffage était plus ou moins nulle. En raison du temps doux, les réserves de gaz sont actuellement remplies de manière nette. A l'échelle européenne, les réserves étaient pleines à 59,4%. En outre, les perturbations qui ont frappé le réseau gazier norvégien ont été largement résolues. En mars, le prix du gaz était beaucoup plus élevé, car plusieurs gisements de gaz norvégiens ont simultanément réduit considérablement leur approvisionnement après diverses perturbations.

La hausse du prix du gaz est principalement due aux conditions météorologiques changeantes. Cependant, dans les prochains jours, les températures chuteront à nouveau au niveau habituel, juste au-dessus de 10 degrés, ce qui créera à nouveau une demande de gaz léger pour le chauffage. Par ailleurs, une perturbation mineure du réseau gazier norvégien a déclenché la hausse depuis le mercredi 3 avril.

Marché du GNL
Pendant ce temps, le marché asiatique reste dominant sur le marché du GNL. En mars, les exportations vers les pays asiatiques ont augmenté de 11,5%, passant de 22,73 millions de tonnes en février à 24,16 millions de tonnes en mars, selon les données du courtier en données maritimes Kpler. Maintenant que les prix sont bas, les pays asiatiques choisissent de faire grève. L’essentiel de cette augmentation peut être attribué aux faibles prix du GNL vers la fin de l’hiver. Le 23 février, le prix du GNL a atteint son plus bas niveau depuis la guerre en Ukraine. Le prix du GNL était alors de 8,30 $ par mmBtu.

En raison de la demande accrue, le prix est à nouveau à la hausse depuis mars. La semaine dernière, le prix est passé de 9,40 $ à 9,50 $. Cela signifie que l’écart entre le prix du GNL et le TTF se creuse, ce qui signifie que les exportations vers l’Europe restent relativement peu attractives. Cela a entraîné une baisse des importations de GNL de 11 %, passant de 10,23 millions de tonnes en février à 9,1 millions de tonnes en mars. L'année dernière, l'Union européenne a importé 11,34 millions de tonnes de GNL en mars.

Les prix de l'électricité baissent fortement
Le prix de l'électricité a fortement baissé ce week-end. Mardi 2 avril, l'électricité s'échangeait à 41,87 euros le mégawattheure. Le lendemain (mercredi 3 avril), l'électricité atteignait son plus haut de la semaine, à 77,57 €. Le prix a fortement baissé au cours du week-end pour atteindre le niveau de 11,70 € le dimanche 7 avril. Lundi 8 avril, le prix de l'électricité a fortement augmenté à 82,92 €.

En fait, un seul facteur dans le prix était important cette semaine : la production à partir de sources renouvelables. Le temps beau mais venteux du week-end a clairement eu un impact sur le marché de l'électricité. La production d’énergie solaire et éolienne a été forte pendant presque toute la semaine. Au total, l'énergie solaire représentait 20,2 % de toute la demande d'électricité. L'énergie éolienne a même généré 40,2 % de toute l'électricité de la semaine. En conséquence, la part de l'énergie pratiquement gratuite s'élève à 60,4 %. À partir de jeudi, la production à partir de sources renouvelables a été presque constamment élevée, avec des pics évidents dans l'après-midi, dus à la production d'énergie solaire.

Un net pic s'est produit dimanche. Le temps ensoleillé a entraîné un énorme pic de 7 gigawatts le dimanche 24,2 avril. En outre, l'énergie éolienne a fourni une base solide comprise entre 2,6 gigawatts vers minuit et 7,96 gigawatts à XNUMX heures. L’ironie est que cette production majeure a eu lieu un jour où une grande partie de l’industrie était à l’arrêt. En conséquence, pas moins d’un tiers de toute l’énergie solaire et éolienne a dû être coupée.  

La transition bat son plein
Par ailleurs, la transition énergétique bat son plein. Le bilan énergétique aura sensiblement changé en 2023, selon un récent communiqué de l’Union européenne. Par rapport à 2022, la part du gaz a diminué de 16 %. Il est remarquable que cela ne se soit pas accompagné d’une augmentation de la part du charbon. Bien au contraire, la part du charbon dans le mix énergétique a diminué de 28 %.

L’offre de sources renouvelables, en particulier, a fortement augmenté. Au total, la part de l'énergie solaire a augmenté de 17 % et celle de l'énergie éolienne de 14 %. L'augmentation de l'hydroélectricité a également été significative, soit 17 %. Par ailleurs, la part de l'énergie nucléaire a augmenté de 2 %. Ce pourcentage est quelque peu flatteur, car les principales centrales nucléaires françaises ont été en maintenance pendant une grande partie de l’année. Enfin, une diminution de 3 % de la demande d’électricité a entraîné une baisse de la demande d’électricité d’origine fossile.      

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