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Produire plus d'énergie que le réseau ne peut en supporter

27 Juillet 2020 -Erik Colenbrander

Il est probable qu'il existe suffisamment d'options disponibles sur les exploitations agricoles et d'élevage pour produire plus d'énergie renouvelable que ce qui peut être fourni au réseau. Une grande partie de l'énergie autoproduite peut être utilisée dans nos propres activités commerciales.

C'est ce qui ressort du rapport « Produire un maximum d'énergie renouvelable sans renforcement du réseau », par Wageningen University & Research. Toutes les options possibles ne seront pas appliquées par les entrepreneurs agricoles à 1 ferme. La première option consiste à utiliser notre propre énergie dans les opérations commerciales, et en particulier pendant les heures de pointe de production, cela permet d'installer plus de panneaux solaires qu'il n'est possible dans le cadre de la connexion au réseau existant. Cela peut générer des revenus supplémentaires.

La deuxième option est l'utilisation maximale de l'énergie renouvelable autoproduite dans les opérations commerciales, par exemple en électrifiant les machines et les processus qui utilisent actuellement le diesel comme carburant. Sit réduit les émissions de CO2 de l'entreprise (ou de la chaîne), ce qui se traduit par une activité plus durable. Pour les grandes cultures, c'est un objectif concret de la marque de qualité On the way to Planet Proof. En élevage laitier, les émissions de CO2 par kilogramme de lait sont également un critère de la certification Planet Proof et un KPI du moniteur de biodiversité.

La troisième option consiste à utiliser vous-même l'énergie dans les opérations commerciales. Cela permet de produire plus d'énergie renouvelable sur la ferme sans augmenter le réseau BT/MT. Cela permet d'économiser directement des coûts sociaux et de faire gagner du temps aux gestionnaires de réseau pour effectuer d'abord des investissements dans le réseau là où cela est nécessaire de toute urgence. De cette façon, une production d'énergie plus durable peut avoir lieu à des coûts sociaux inférieurs. Les entreprises agricoles apportent ainsi une triple contribution à la transition énergétique : plus de production d'énergie renouvelable, une contribution à la stabilité du réseau et la réduction des coûts sociaux.

Certaines des options sont applicables immédiatement et génèrent parfois aussi de l'argent, en fonction de l'infrastructure et de la taille de l'entreprise. Par exemple, de petites mesures telles que le mélange électrique du fumier, le pré-refroidissement et l'utilisation de la chaleur résiduelle dans des installations de refroidissement, ainsi que l'irrigation électrique. 

Tracteurs électriques
D'autres options telles que l'électrification des machines sont en principe déjà applicables. Mais la demande du marché n'est pas encore suffisante, écrivent les auteurs du rapport WUR. Des prototypes de tracteurs électriques ont déjà été développés, mais ils ne sont pas encore commercialisés.

Enfin, il existe de nouveaux développements intéressants tels que le refroidissement du fumier ou la production d'hydrogène, qui peut être utilisé comme carburant pour les machines agricoles. Ces deux développements font actuellement l'objet de recherches et leur application aura lieu à petite échelle dans la pratique. Les deux développements nécessitent beaucoup d'énergie et sont donc adaptés à une utilisation pour la stabilité du réseau, mais contribuent également de manière significative à rendre l'entreprise plus durable.

Le refroidissement du fumier est également mentionné comme une option, car il contribue probablement à la réduction des émissions d'ammoniac, une tâche importante dans les années à venir compte tenu de la discussion sur la réduction des émissions d'azote de l'élevage.

Production d'hydrogène
La production d'hydrogène offre la possibilité de stocker de l'énergie pour une utilisation ultérieure (résolvant le déséquilibre entre l'utilisation et la production d'énergie dans l'agriculture arable) et de remplacer le diesel afin de réduire considérablement l'empreinte CO2 de l'agriculture arable.

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