Le maïs sur le Matif surpasse-t-il le blé ?

Le contrat de blé de mars a ouvert à 366 € la tonne, soit 5 € au-dessus du cours de clôture d'hier, et a brièvement augmenté à 376 € la tonne. Peu de temps après, le prix est tombé à environ 360 euros la tonne. Vers la fin de la journée, le prix est à nouveau à la hausse. Au moment de la rédaction de cet article, le tarif est de 373,50 € la tonne. Le contrat de mai - de loin le contrat le plus négocié - est passé d'un cours de clôture de 340,75 € la tonne à 368 € la tonne au plus haut de la journée. Au moment de la rédaction de cet article, le prix est de 358,25 € la tonne, soit une hausse de plus de 5 % par rapport à hier. Le contrat de septembre ajoute 2,5%, le portant à 304,75 € la tonne.

Le maïs était plus élevé que le blé pendant une grande partie de la journée. Cela arrive plus souvent, mais comme les fluctuations des prix sur le marché du blé ont été beaucoup plus importantes ces derniers jours, c'est remarquable. Hier, le contrat maïs de mars s'est clôturé à 355 € la tonne. Pendant une grande partie de la séance, celui-ci est resté stable à 375 € la tonne. Et aussi à l'heure où nous rédigeons ces lignes, cela représente 375 € la tonne, soit une augmentation de 5,6 %. La disponibilité du maïs pour le reste de la saison inquiète particulièrement les commerçants. Les premiers contrats pour la nouvelle récolte de novembre 2022 et mars 2023 sont respectivement à 264,25 € et 263 € la tonne. C'est 2% de plus que le cours de clôture d'hier.

Orage parfait
Plusieurs experts préviennent qu'une « tempête parfaite » se prépare pour les marchés des matières premières. Les actions militaires de la Russie ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et bouleversé les marchés. Et ce, sur un marché déjà perturbé par une reprise économique rapide après la crise du coronavirus. Toutefois, les hausses extrêmes des prix et les difficultés liées à la disponibilité des matières premières pourraient sérieusement nuire à la croissance économique, selon les analystes. En partie directement à cause d’une baisse de la demande de matières premières. Qu’il s’agisse de blé, de pétrole ou de minerai de fer, les entreprises doivent pouvoir se les faire livrer et être disposées et capables de payer les prix actuels. À plus long terme, les prix actuels des matières premières, et surtout de l'énergie, font encore grimper les chiffres d'inflation déjà élevés.