Le géant français du sucre compte sur une contraction de la culture de la betterave

Les prix sur les marchés internationaux du sucre commencent à se stabiliser à nouveau après la forte baisse amorcée à la mi-juillet. Le prix du sucre se maintient désormais à un niveau légèrement supérieur à 500 euros la tonne.

L’évolution du secteur des carburants a largement déterminé l’ambiance sur le marché du sucre. La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a réduit les prix de l'essence en juillet. De plus, à l'approche des élections et de la hausse du coût de la vie, le gouvernement brésilien a décidé de ne pas augmenter le pourcentage obligatoire de mélange de biocarburants. En raison de la baisse de la demande d’éthanol, les transformateurs de canne à sucre ont choisi de produire davantage de sucre plutôt que de carburant. Cette offre supplémentaire de sucre est clairement perceptible sur le marché mondial.

La chute des prix du sucre n’a pas empêché le gouvernement indien d’augmenter le prix minimum de la canne à sucre. Le prix est passé de 290 roupies (3,59 euros) l'année dernière à 305 roupies (3,78 euros) cette année pour 100 kilos de canne à sucre, a annoncé le gouvernement hier (mercredi 3 août). Dans l’Uttar Pradesh, une région productrice importante, le prix minimum sera encore augmenté. Le grand nombre de producteurs de canne à sucre y forme un bloc électoral important. L'association des producteurs de sucre a demandé un prix minimum plus élevé pour le sucre raffiné presque immédiatement après l'annonce du prix minimum plus élevé. Selon l'association, le prix minimum du sucre, qui a été augmenté pour la dernière fois en 2019, est inférieur d'environ 20 à 25 % au prix de revient de la production de sucre, qui est d'environ 450 euros la tonne.

Stratégie
Le géant français du sucre Tereos a annoncé aujourd'hui qu'il s'attend à ce que la récolte française de betteraves dépasse la moyenne quinquennale. "En France, le développement des cultures s'est bien déroulé au cours de la campagne 2022, malgré des précipitations réduites. Dans l'état actuel des choses, le rendement moyen de la campagne devrait être supérieur à la moyenne des cinq dernières années", indique l'entreprise dans ses notes. aux chiffres trimestriels. Le rendement final dépendra de la météo dans un futur proche, ajoute Tereos. L'entreprise table sur un rendement total inférieur en raison d'une diminution de la superficie cultivée en betteraves, qui est plus faible pour la cinquième année consécutive. À plus long terme, la coopérative envisage donc de réduire sa capacité de transformation. Tereos choisit donc une voie différente de celle de Cristal Union, qui souhaite augmenter le prix de la betterave pour rester assuré d'un approvisionnement suffisant en matière première.