Le marché du sucre est en équilibre, la récolte des betteraves est un grand défi

Contrairement aux derniers mois, les prix du sucre à Londres sont restés relativement stables depuis novembre. Les cotations ont généralement fluctué entre 730 et 760 dollars la tonne, une fourchette plus étroite que les mois précédents. Il semble que le marché du sucre ait besoin d’un nouvel élan pour changer de cap. Les inquiétudes concernant une pénurie mondiale de sucre persistent en raison de la baisse de la production en Asie, en Europe, mais aussi au Mexique par exemple. Entre-temps, le Brésil calme le marché du sucre avec une production de sucre supérieure à la moyenne, mais ne parvient pas à convertir cela en une baisse des prix. Au moment d'écrire ces lignes (mardi 28 novembre après-midi), le contrat du sucre blanc à Londres est de 738 $ la tonne.

Les problèmes logistiques liés aux exportations de sucre continuent de persister au Brésil. Comme ces dernières semaines, les stocks de sucre continuent d’augmenter dans les sucreries et les ports d’exportation. En conséquence, la production de sucre supérieure à la moyenne ne peut pas atteindre le marché mondial et, selon les analystes des matières premières, c'est aussi l'une des raisons pour lesquelles le prix du sucre ne baisse pas. Les retards pour les cargos sont restés quasiment les mêmes qu’il y a quelques semaines. Ils sont freinés par le manque de place dans les terminaux. Le transport des céréales tourne également à plein régime. Les problèmes logistiques devraient durer jusqu'à la nouvelle récolte au Brésil, qui reprendra vers mars 2024. Même dans ce cas, les goulots d’étranglement logistiques entraîneront à nouveau des perturbations dans les exportations de sucre. Comme il apparaît désormais, une production de sucre encore plus importante que celle actuelle est attendue au Brésil la saison prochaine. Cela est dû à l’expansion des superficies due à la hausse des prix du sucre, mais aussi à des conditions de croissance favorables et donc à des rendements plus élevés. En tant que premier exportateur mondial de sucre, le Brésil joue un rôle majeur dans la détermination du prix mondial du sucre.

Récolte de betteraves difficile
Parallèlement, la récolte des betteraves reste difficile en Europe occidentale en raison des fortes précipitations. Les premières gelées de l'année sont également une réalité et retardent la récolte des betteraves. Cela se traduit par une offre moindre, comme plusieurs sucreries en France qui ne fonctionnent pas à pleine capacité depuis le début de ce mois. Selon les médias belges, c'est également un véritable défi pour la Tiense Suiker belge d'avoir un approvisionnement suffisant en betteraves en raison du temps humide.

De plus, la teneur en sucre est décevante en raison du temps sombre. La teneur en sucre ne s'est guère améliorée depuis fin octobre et c'est pour cette raison que l'Association allemande de l'industrie sucrière (WVZ) a déjà abaissé ses prévisions de production de 2 %, à 4,2 millions de tonnes de sucre. Outre les précipitations, ce sont principalement les gelées qui, selon les prévisions, gêneront les récoltes allemandes dans la période à venir. Le néerlandais Cosun confirme également que la teneur en sucre n'a pratiquement pas changé. Dans les chiffres hebdomadaires, la teneur moyenne en sucre n'a augmenté que de 0,1% depuis la mi-octobre. La teneur moyenne en sucre dans la semaine précédant le 18 novembre était de 16,0 %. Le pourcentage de tare est désormais passé à 12,3 % au cours de la même semaine. 

Cosun ne signale aucun retard dû aux précipitations. En effet, dans son dernier rapport, la coopérative indique que les usines fonctionnent à pleine capacité avec une moyenne de 58.000 XNUMX tonnes par jour. Les stocks sont en baisse en raison d'un retard dans la récolte des betteraves dû au temps pluvieux. De plus, la planification constitue un véritable défi pour Cosun et les entrepreneurs. Dans certaines régions, la récolte s'est parfois arrêtée, mais dès que le vent persistait et que le temps devenait sec pendant un certain temps, la récolte pouvait reprendre dans des conditions raisonnables. Dans le nord notamment, de nombreuses betteraves ont déjà été cultivées. Dans le sud-ouest, mais aussi dans la province de Hollande-Septentrionale, la situation a été très décevante ces dernières semaines. La campagne devrait se terminer deux semaines plus tard. Elle attribue cela principalement aux rendements racinaires plus élevés. Cependant, les usines ont également connu des problèmes de démarrage en début de saison.

La Russie récolte davantage de betteraves sucrières
La production de sucre en Russie devrait atteindre cette saison son plus haut niveau depuis quatre ans. Le groupe commercial du sucre Czarnikow le rapporte dans une analyse. Grâce à des rendements de carottes supérieurs à la moyenne, la production de sucre devrait atteindre 6,5 millions de tonnes. L'année dernière, cela représentait 6,2 millions de tonnes. La consommation russe est de 5,8 millions de tonnes et le surplus est généralement exporté vers l'Asie centrale. Selon Czarnikow, la Russie comble le déficit d'exportations de sucre que l'Inde et le Pakistan laissent derrière eux en raison des restrictions à l'exportation qu'ils ont introduites.