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Analyse Chine

Les frites sont-elles affectées par une croissance chancelante en Chine ?

29 janvier 2024 - Jurphaas Lugtenburg - Commentaires 9

L’économie chinoise présente quelques fissures. La croissance est en deçà des attentes et le vaste secteur immobilier vacille. Cette semaine, la Chine a présenté un plan pour stimuler l’économie. En tant qu'acteur majeur sur le marché des matières premières (agricoles), le secteur agricole néerlandais peut également en bénéficier.

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L’économie chinoise (PIB) a crû de 2023 % en 5,2, a annoncé la semaine dernière le gouvernement chinois. Même si cela représente un peu plus que l’objectif officiel, ce n’est pas tout à fait acceptable. La confiance des consommateurs et des entreprises s'affaiblit, les dettes des gouvernements locaux augmentent, les investissements immobiliers (qui représentent environ 20 % de l'économie chinoise) ont chuté de 10 % et le chômage des jeunes reste relativement élevé, à 15 %. Cette semaine, le gouvernement chinois a annoncé qu’il présenterait un plan de soutien à l’économie. L'une des mesures consiste à réduire les réserves obligatoires des banques. En abaissant ce chiffre d’un demi-point de pourcentage, à 7 %, la Chine espère débloquer environ 140 milliards de dollars de nouveaux prêts.

Les analystes se bousculaient pratiquement pour interpréter les données du gouvernement chinois. Ce qui suscite beaucoup moins d’attention, ce sont les conséquences possibles du ralentissement de l’économie chinoise sur les marchés des matières premières agricoles. Par exemple, la Chine est de loin le plus grand importateur de soja au monde, avec une importation d’environ 100 millions de tonnes. Pour mettre les choses en perspective : selon les données de l'USDA, l'UE arrive en deuxième position avec 14 millions de tonnes, de loin. La Chine est également le plus gros acheteur sur le marché mondial de blé et de maïs, mais elle figure également en bonne place sur la liste des principaux importateurs de produits laitiers, de colza et de divers types de fruits.  

Position luxueuse
Le fait que l’économie se porte actuellement moins bien ne signifie pas que la Chine arrêtera soudainement ses importations de produits alimentaires. En principe, le gouvernement s’engage à devenir autosuffisant, mais il est conscient que cela ne se fera pas automatiquement. Vu de l’extérieur, la politique donne une impression raisonnablement bien pensée. On peut conclure presque ironiquement qu'un certain esprit marchand ne manque pas en République populaire. Des stocks relativement importants sont détenus, la Chine peut donc se permettre d’attendre.

Lorsque le prix d'un produit baisse, comme on l'a vu ces derniers mois avec le soja au Brésil, la Chine n'hésite pas à faire grève. Peu importe qui livre, du moment que la livraison est aussi compétitive que possible. Il n’est pas inconcevable qu’en période de difficultés économiques (même si le gouvernement s’attend à une croissance économique d’environ 2024 % pour 5), la Chine soit moins active dans l’achat de matières premières agricoles. La frontière entre pénurie et excès est mince dans le domaine des matières premières agricoles. Si la Chine se retient pendant un certain temps, un léger excédent pourrait faire baisser les prix des céréales.

Petit joueur de frites
Le rôle de la Chine sur le marché des céréales est moins pertinent pour l’agriculture néerlandaise, même si la Chine est un acheteur important dans l’UE, notamment pour l’orge. Les pommes de terre, ou plutôt les frites, jouent un rôle bien plus important dans les cultures arables néerlandaises. La bonne demande de frites en provenance d'Asie est souvent citée pour expliquer les prix relativement élevés des pommes de terre au cours de la dernière année et demie. Si l’on approfondit les chiffres, il apparaît que la Chine ne joue qu’un rôle limité à cet égard. Selon les données de World Integrated Trade Solution (WITS), la Belgique a exporté 2022 millions de tonnes de frites en 2,8 (derniers chiffres publiés) et les Pays-Bas 2,0 millions de tonnes. Avec les exportations du Canada (1,3 million de tonnes) et des États-Unis (1,0 million de tonnes), ces quatre pays représentent environ 80 % du marché mondial.

La Chine a importé au total 2022 39.933 tonnes de frites en 0,5. Calculée en volume, la Chine représente donc environ 20.419% des importations sur le marché mondial. Les États-Unis sont le plus important fournisseur de frites de la Chine avec 2022 4.921 tonnes. La Belgique et les Pays-Bas ont exporté respectivement 2.456 et XNUMX tonnes de frites vers la Chine en XNUMX, selon WITS. Vu sous cet angle, l’agriculteur néerlandais a moins à craindre des difficultés économiques en Chine que ses collègues sud-américains, qui dépendent fortement des exportations de soja vers ce pays.

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