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Un agriculteur britannique préfère « mettre en jachère » plutôt que cultiver

26 mars 2024 -Niels van der Boom

Cette année, le ministère britannique de l'Agriculture limite la superficie des terres agricoles que les agriculteurs peuvent mettre de côté afin de pouvoir bénéficier de subventions agricoles supplémentaires. Cela devrait empêcher une baisse trop importante de la production alimentaire, a annoncé le ministère. Depuis le Brexit, les agriculteurs d’Angleterre, d’Écosse et du Pays de Galles ont le choix entre un nouveau programme de subventions principalement destiné à la conservation et au développement de la nature.

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Avec la sortie du Royaume-Uni de l'UE le 31 janvier 2020, le gouvernement britannique a dû chercher une alternative à la PAC (politique agricole commune) ou PAC. Cela a abouti au BPS (Basic Payment Scheme), pour éviter une baisse des revenus des agriculteurs. Cela n’a pas abouti, mais cela garantit un revenu annuel fixe basé sur une allocation à l’hectare, auquel tout entrepreneur agricole a droit. Le système n'est pas simple.

Programme de subventions progressivement supprimé
Le calendrier actuel court jusqu’en 2028 et sera progressivement supprimé à partir de cette année. L'année dernière, la prime de base maximale pour les cultures arables et les prairies s'élevait à 272,25 euros par hectare. Il y a quelques pièges, car la taille de votre entreprise et le montant total de la subvention font une grande différence. Les revenus seront encore réduits dans les années à venir.

Un projet pilote est en cours depuis 2021 avec le successeur du BPS : le Sustainable Farming Incentive (SFI). Dans ce programme, les agriculteurs doivent choisir eux-mêmes - à travers un gigantesque menu - les mesures environnementales qu'ils appliquent à leur entreprise. Il y a un montant pour chaque mesure. Cela pourrait inclure la plantation de haies ou d’arbres, le semis de mélanges de fleurs ou la fourniture d’aires d’alimentation pour les oiseaux. Il existe actuellement 23 options parmi lesquelles choisir. On s'attend à ce que pas moins d'une cinquantaine les rejoignent cette année. L'Angleterre, l'Écosse et le Pays de Galles apportent chacun leurs propres nuances au programme, adaptées à leur région.

Le ministère freine
En fin de compte, avec les prix actuels des céréales, du colza et des féveroles, entre autres choses, il est plus lucratif pour les agriculteurs britanniques de laisser leurs terres en jachère et de percevoir la prime pour un mélange de fleurs, une prairie ou un champ de mangeoires pour oiseaux. Cela s'est avéré un tel succès que le Defra, le ministère britannique de l'Agriculture, a freiné. Le Defra stipule que vous ne pouvez utiliser « que » un quart de votre superficie pour la jachère verte.

« La production alimentaire doit être la priorité de notre secteur », a déclaré le ministre de l'Agriculture, Mark Spencer. "Le gouvernement vise à être autosuffisant à au moins 60% en termes de besoins alimentaires. Les six actions annoncées qui coûtent des terres agricoles sont destinées à être appliquées à une petite zone et non à une grande partie de votre entreprise." 

De retour à MacSharry ?
Selon Spencer, les agriculteurs n’ont pas commencé à laisser leurs terres en jachère en masse, mais il veut devancer le développement. Jusqu’à présent, cela s’est limité à quelques-uns. La situation n’est pas sans rappeler les années 90, lors de la politique européenne de l’Irlandais Ray MacSharry. Les agriculteurs ont été obligés de laisser en jachère 15, puis 10 % des terres agricoles. La PAC actuelle prévoit également une telle réglementation, selon laquelle au moins 4 % doivent être non productifs. Les Pays-Bas ont demandé une dérogation à cet effet. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, de nombreux pays ont déjà choisi de mettre de côté l’obligation de jachère afin de cultiver davantage de nourriture.

sont des agriculteurs britanniques pas amusé avec la décision de Defra. Ils ont déjà participé à la mise en jachère de leurs terres l'automne dernier et n'ont pas semé de céréales d'hiver. La possibilité de changer de vitesse et de semer une culture est faible, surtout s’il y a un manque de semences. Il n’a pas révélé comment le ministère gérerait les compensations déjà accordées. Selon nos propres chiffres, 16.000 15.000 agriculteurs ont déposé une demande auprès du SFI et XNUMX XNUMX ont déjà été acceptées.

12% de terres agricoles en jachère
Le fait que les systèmes de jachère soient populaires ressort clairement des premiers chiffres de superficie du ministère. Ils prévoient une augmentation de la superficie de pas moins de 80 % pour atteindre 558.000 12 hectares. Cela représente près de 4,8 % de la superficie agricole totale du Royaume-Uni, soit 15 millions d'hectares. La superficie en blé a diminué de 14 %, celle en orge d'hiver d'un cinquième et celle en colza de près d'un tiers. La culture des protéagineux recule de XNUMX %. Ces chiffres donnent une image légèrement déformée. Par exemple, le SFI a ce qu'on appelle jachère de légumineuses où une légumineuse est semée, mais non récoltée, et est laissée en hiver pour fournir un champ de nourriture aux oiseaux et autres animaux. Cela rapporte cette année l'équivalent de 692 € par hectare.

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