Le prix du pétrole a encore progressé après une courte période de calme. Le regain de tensions au Moyen-Orient et un taux de change moins favorable de l'euro par rapport au dollar donnent un nouvel élan à la hausse.
Le jeudi 21 décembre, le pétrole s'échangeait à 79,39 dollars. Après une brève baisse, le prix du pétrole a de nouveau augmenté rapidement. Le prix était le plus élevé le lendemain de Noël, à 81,07 $. Le prix est désormais à nouveau légèrement inférieur.
Le calme semblait largement revenu dimanche après que la grande compagnie maritime danoise Maersk a annoncé qu'elle traverserait à nouveau la mer Rouge. L'annonce de l'opération maritime, menée par la marine américaine, a incité la compagnie maritime danoise à emprunter à nouveau la mer Rouge. Avec la Grande-Bretagne, Bahreïn, la France, l'Italie, la Norvège, les Pays-Bas et l'Espagne, le pays lance une mission de sécurité en mer Rouge. En principe, la coalition envisage uniquement d’agir de manière défensive et de tirer sur les missiles et drones Houthis depuis le ciel.
L'annonce de Maersk confirme que l'intervention donne aux compagnies maritimes la confiance nécessaire pour naviguer à nouveau via ce hub essentiel. La compagnie maritime avait auparavant décidé de passer par le cap de Bonne-Espérance. Selon la compagnie maritime, naviguer via la mer Rouge et le canal de Suez permet d'économiser environ 1 million de dollars en carburant par voyage. Outre diverses compagnies maritimes, la compagnie pétrolière BP a également décidé de ne plus naviguer via le canal de Suez. Malgré l'action sécuritaire, le géant pétrolier continue de faire un détour par le cap de Bonne-Espérance.
Chaos renouvelé
Cependant, après le week-end de Noël, le prix du pétrole a soudainement augmenté de 2,5 %. Les tensions géopolitiques se sont encore accentuées à Noël. Mardi 26 décembre, un porte-conteneurs a de nouveau été attaqué par les rebelles Houthis. Selon la compagnie maritime, aucun blessé n'a été signalé lors de l'incident. Plus tôt ce mois-ci, deux attaques ont été signalées par la British Maritime Trade Authority.
En outre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé ses conditions de paix à Gaza dans une tribune publiée dans le Wall Street Journal. Plus tôt dans un discours prononcé le lundi 25 décembre, il est apparu clairement que la stabilité au Moyen-Orient pourrait prendre beaucoup de temps. Alors que même les États-Unis appellent désormais à un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien a indiqué qu'il allait encore intensifier l'offensive à Gaza. Les conditions miximalistes de la paix suggèrent que le conflit se poursuivra pendant un certain temps. Par exemple, le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne doit être « déradicalisée » avant qu'Israël ne soit prêt à conclure la paix. Avec ce dernier, le Premier ministre fait allusion à une occupation à long terme de la bande de Gaza.
Baisse des taux d'intérêt aux États-Unis
En outre, le sentiment selon lequel les États-Unis vont baisser les taux d’intérêt s’accroît. Les traders estiment qu'il y a 86 % de chances que les taux d'intérêt soient réduits de 25 points de base (0,25 %). En raison des rumeurs, la valeur du dollar a chuté par rapport à l'euro. Un dollar vaut désormais 0,90 €. Début décembre, le taux de change était encore de 93 centimes d'euro. Cela entraîne une hausse du prix du pétrole, puisque le produit est payé en dollars. Lorsque le dollar est bas, il est moins coûteux pour les investisseurs en dehors des États-Unis de se lancer dans le pétrole, ce qui augmente la demande pour ce produit.
Malgré la hausse du prix du pétrole, les prix du diesel ont été soumis à une certaine pression. Jeudi 21 décembre, 100 litres de diesel s'échangeaient à 128,44 euros. Le mercredi 27 décembre, le cours est tombé à 127,19 €.