Les prix européens du gaz et de l’électricité sont actuellement en hausse. Alors que les perturbations sur le marché du gaz font grimper les prix, la production d’électricité renouvelable exerce moins de pression sur les prix de l’électricité.
Le prix du gaz a connu une hausse significative cette semaine. Le mardi 12 mars, le gaz s'échangeait à 24,78 euros le mégawattheure. Depuis, la cotation sur le TTF est remontée à 28,42 € le lundi 18 mars.
La principale raison de cette augmentation est la perturbation du réseau gazier norvégien. Par exemple, l'offre a diminué de 10 millions de mètres cubes en raison d'une panne de courant affectant plusieurs champs qui fournissent du gaz à l'Europe via le gazoduc FLAGS. En outre, l'installation gazière de St. Fergus a été mise hors service la semaine dernière, ce qui a entraîné une réduction de l'approvisionnement en gaz de 10 à 15 millions de mètres cubes, et une perturbation du champ d'Aasta Hansteen a entraîné une diminution de 7,5 millions de mètres cubes.
De plus, l’approvisionnement en GNL en provenance des États-Unis est toujours perturbé. Les problèmes techniques liés à la fonction de téléchargement n'ont toujours pas été résolus. Au total, les exportations de GNL diminueront d'environ 566.000 67 mètres cubes. En règle générale, 8,60 % de cette somme aboutirait sur le marché européen. Par ailleurs, la demande de GNL augmente sur le marché asiatique. Cela est particulièrement visible sur les marchés à terme. Le prix au comptant est resté le même cette semaine, à 9 $ le mmBtu. En revanche, le contrat de mai est passé à XNUMX $ par mmBtu. Le marché s'attend clairement à plus de concurrence pour l'Europe à court terme.
Niveau de remplissage élevé, faible consommation
Il est remarquable que le niveau de remplissage élevé et la faible consommation réduisent le prix du gaz. Les réserves européennes de gaz sont actuellement pleines à plus de 60 %. De plus, la consommation en Ukraine est actuellement nettement inférieure à celle d’avant la guerre. Au total, la demande de gaz pour le chauffage la semaine dernière s'est élevée à 620 millions de mètres cubes. Entre 2017 et 2021, la consommation a été en moyenne d'environ 900 millions de mètres cubes. Cela a permis de réduire la consommation d'environ 31 %. Jusqu'à il y a deux semaines, ces facteurs faisaient en sorte que le prix du gaz ne bougeait pratiquement pas, mais maintenant que la demande asiatique augmente et que l'offre sur nos marchés d'exportation reste sous pression plus longtemps que prévu, une augmentation s'ensuit.
Le prix de l'électricité augmente
Le prix de l'électricité a évolué à peu près de la même manière que la semaine dernière, même si l'évolution s'est écartée sur deux points. Premièrement, le creux était moins profond et deuxièmement, le plus bas du marché s'est produit vendredi et non dimanche. L'EPEX a atteint son plus haut de la semaine lundi 18 mars à 77,61 €. Le prix de l'électricité a atteint son plus bas niveau vendredi 15 mars. Le prix est tombé à 52,94 € ce jour-là.
La production d'énergie renouvelable s'est avérée une fois de plus décisive pour le parcours. En début de semaine, la production d’énergies renouvelables était plutôt faible. Le nombre d'heures d'ensoleillement, en particulier, a été décevant. A partir de mercredi, l'offre d'énergie éolienne a notamment augmenté et à partir de jeudi, l'énergie solaire a pris le relais. Au cours du week-end, la production d'énergie éolienne a particulièrement diminué, mais le soleil a continué de briller. Cela a créé une différence considérable entre les pics et les creux de la production et les prix ont augmenté.
Cela s’est traduit par une différence significative dans l’approvisionnement en énergie renouvelable. En moyenne, 55 % de toute l’énergie aux Pays-Bas a été produite à partir de sources renouvelables la semaine dernière. Lundi 11 mars, ce pourcentage restait à 29% en comparaison. Ce pourcentage d'énergie renouvelable inclut également la biomasse. Le pourcentage total d'énergie solaire et éolienne est de 45,6 %, dont 31,8 % sont générés par des éoliennes et 13,8 % par des panneaux solaires.
Cela représente une part assez importante d’énergie pratiquement gratuite. Le fait que le prix soit resté légèrement plus élevé malgré l'offre importante est dû aux fortes exportations au cours de la période de production maximale. En conséquence, il n’y a pas eu de prix négatifs aux heures de pointe.