Pluie en Australie, sécheresse en Argentine à cause de La Niña

Abares estime la récolte céréalière australienne à un niveau record de 58,4 millions de tonnes. La plus grande récolte jamais enregistrée est attendue pour la province d'Australie-Occidentale avec 21,2 millions de tonnes et pour la Nouvelle-Galles du Sud, la deuxième plus grande récolte avec 17,8 millions de tonnes. En raison des précipitations suffisantes pendant la saison de croissance, une récolte supérieure de 5 % est attendue par rapport à l'année dernière, lorsque le pays a établi un nouveau record.

La qualité diminue
La Niña provoque toujours des pluies dans l'est de l'Australie. Cela pose des problèmes avec la récolte qui a commencé. Une petite partie de la récolte pourrait être perdue à cause des inondations. Selon des sources locales, la pluie pendant la maturation entraîne une détérioration de la qualité du grain. Par exemple, le blé de boulangerie est de qualité réduite et vendu comme blé fourrager. "Cela enlève de l'éclat à la saison pour certains agriculteurs", déclare Jared Greenville, directeur d'Abares chez ABC News.

De l’autre côté de l’océan Pacifique, au sud du Brésil et en Argentine, La Niña provoque en effet moins de précipitations que la moyenne. Le soja y est semé et a besoin de pluie pour germer. À l'exception de quelques averses locales, les modèles météorologiques ne prévoient pas de précipitations significatives en Argentine et dans le sud du Brésil pour la première quinzaine de décembre. Les sources locales s'inquiètent donc de la montée en puissance du soja et des conséquences d'un mauvais démarrage sur le potentiel de rendement.