Le prix des matières premières alimentaires continue d'augmenter

Lorsqu’il s’agit d’une éventuelle escalade du conflit en Ukraine, le marché du blé est principalement évoqué. Celui-ci a aussi le plus à perdre, si l’on en arrive là. Dans le même temps, l’Ukraine est également le troisième exportateur mondial de maïs-grain, ce qui s’applique également à ce marché. Les analystes et les commerçants craignent que les ports de la mer Noire ne soient plus accessibles en cas d'invasion du pays par la Russie.

Sur le marché des céréales, on constate que le commerce s'accélère maintenant que les routes commerciales sont encore ouvertes. Les exportations ukrainiennes de céréales sont en avance de près de 40 % par rapport à la saison dernière, en partie grâce à une très bonne récolte. C'était le seul pays d'Europe continentale à avoir une saison de croissance presque parfaite avec des précipitations suffisantes.

Le prix du soja en hausse
Le dernier rapport Wasde de l'USDA a notamment entraîné une hausse du prix du soja après une récolte plus faible en Amérique du Sud. À la mi-février, le niveau des prix sur la CBoT s'est quelque peu modéré, avant de rebondir à nouveau. En particulier, une récolte de soja inférieure de 5 millions de tonnes au Brésil a donné lieu à des scores plus élevés. L'Argentine et le Paraguay ont également bénéficié d'une réduction. En raison d’une sécheresse extrême, ce dernier pays – quatrième exportateur mondial de graines de soja – pourrait être amené à importer du soja. Par rapport à la récolte précédente, le rendement a été réduit de moitié, indique le ministère de l'Agriculture.

Plus de demande américaine
Pendant ce temps, les États-Unis voient leurs exportations de soja et de maïs augmenter à nouveau. Le monde – et la Chine en particulier – s’attendait à une bonne récolte sud-américaine, mais à première vue, celle-ci est décevante. La saison dernière, la récolte y a en partie échoué, ce qui a fait monter les prix à des niveaux astronomiques. Le ministère américain de l'Agriculture a laissé les exportations inchangées pour l'instant, mais s'attend à une diminution des stocks de clôture. L'UE importe un peu plus de soja, selon l'USDA. Le volume s'élève à 17,7 millions de tonnes. La Chine importe moins de soja : 113,7 contre 116,7 millions de tonnes. Pourtant, les stocks mondiaux sont en baisse de 2,4 %. Principalement en raison d'une production moindre en Amérique du Sud.

Le plus gros problème pour les États-Unis à l’heure actuelle est qu’il n’y a tout simplement pas assez de soja disponible pour répondre aux besoins mondiaux. La superficie devrait augmenter cette année, mais la question est de savoir si cela sera suffisant. Les analystes s'attendent à ce que le prix du soja aux États-Unis puisse atteindre un record. Cela dépend en partie de la demande chinoise et d’éventuelles nouvelles réductions de rendement en Amérique du Sud.

Conséquences pour les Pays-Bas
Qu’est-ce que cela signifie pour l’éleveur néerlandais ? Dans tous les cas, il n’y aura pas de répit face aux coûts exorbitants des aliments pour animaux. Les prix du maïs sont également relativement élevés en Europe. Le Matif remonte à un niveau de 250 € la tonne ou plus. En cas de confrontation en Ukraine, une hausse des prix sera la règle plutôt que l’exception. Même si la première réaction de choc peut être la plus intense.