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Analyse Grains et matières premières

Début favorable de la saison de croissance, mais le marché continue de se redresser

23 mai 2023 - Jurphaas Lugtenburg

Hier, un déluge de prévisions de rendement a en quelque sorte mis le ton sur le marché des céréales. A Paris, le commerce des céréales a fait baisser le plancher du marché du blé tandis qu'à Chicago, les acteurs du marché reprenaient prudemment les yeux.

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Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier en baisse de 1,50 € à 221 € la tonne. Il s'agit du cours le plus bas depuis 22 mois. Sur la CBoT, le contrat de blé de juillet a clôturé prudemment en hausse de 0,2% à 6.06¼$ le boisseau. Le maïs et le soja ont augmenté de manière significative. Le maïs a augmenté de 1,1 % à 5.71 $ le boisseau et le soja a clôturé en hausse de 2,6 % à 13.41¼ le boisseau.

L'état du blé d'hiver aux États-Unis reste préoccupant. Dans le rapport Crop Progress de l'USDA, 40 % du blé d'hiver est jugé mauvais ou très mauvais et 31 % est jugé bon ou excellent. La semaine dernière, ce ratio était de 41 % mauvais ou très mauvais et de 29 % bon ou excellent. Les semis de blé de printemps restent nettement en retard par rapport à la moyenne quinquennale avec 64% des superficies ensemencées prévues contre 73% les années précédentes.

Bon début pour le maïs et le soja
La situation est complètement différente pour le maïs et le soja. Sur la superficie prévue en maïs, 81 % sont désormais en terre, contre 75 % en moyenne quinquennale. Pour le soja, l’avance sur la moyenne pluriannuelle est encore plus importante. Cette saison, 66 % du soja est déjà en terre, contre 52 % en moyenne quinquennale. Grâce à un printemps relativement sec et des températures supérieures à la moyenne, les agriculteurs américains progressent bien dans leurs semis. Une autre semaine sèche est prévue cette semaine. Les travaux de printemps pourraient alors être loin, rapportent diverses sources.

Le sol est encore suffisamment humide, mais les premières rumeurs indiquent qu'il faudra à nouveau pleuvoir dans le Midwest début juin pour que le maïs et le soja maintiennent leur avance après le printemps favorable. Certains prophètes de malheur font déjà des comparaisons avec 2012, où le printemps avait également été relativement sec, mais où la sécheresse s'est emparée des récoltes en juin. 2012 a été une année El Niño et la première moitié de la saison de croissance aux États-Unis est souvent plus sèche que la moyenne. Ce point de vue n’est pas largement partagé par les analystes.

Des rendements supérieurs à la moyenne dans l’UE
L'institut scientifique de la Commission européenne a publié hier le bulletin Mars avec les attentes de rendement pour l'Europe. Le JRC n'a apporté aucun changement majeur par rapport à l'édition d'avril du rapport. Les rendements céréaliers moyens sont restés pratiquement les mêmes à 5,60 par hectare. C'est 3 % au-dessus de la moyenne quinquennale. Le rendement moyen du blé en Europe est prévu à 6,01 tonnes par hectare, soit 1 % de plus qu'en avril et 4 % de plus que la moyenne quinquennale. Le changement le plus important concerne l’orge de printemps. Le JRC table sur une récolte de 3,90 tonnes par hectare. C'est 3 % de moins que dans l'édition d'avril du bulletin Mars et 7 % de moins que la moyenne quinquennale. Les rendements inférieurs sont principalement dus au fait que l’orge a été semée plus tard que ce qui était optimal en raison des conditions humides.

Il est remarquable que le printemps humide et tardif ne se fasse pas au détriment des rendements de pommes de terre et de betteraves, selon le CCR. La récolte moyenne de pommes de terre est de 36,4 tonnes par hectare et pour les betteraves, le CCR table sur 76,7 tonnes par hectare. C'est respectivement 7 % et 6 % au-dessus de la moyenne quinquennale. En général, les rendements des cultures dans l’UE sont proches ou supérieurs à la moyenne pluriannuelle. L'exception est la péninsule ibérique. En raison de la sécheresse en Espagne et au Portugal, les rendements attendus de diverses cultures sont inférieurs de 30 à plus de 40 % à la moyenne quinquennale.

Un accord difficile sur les céréales
L'ONU a exprimé hier ses inquiétudes quant à la mise en œuvre de l'accord céréalier. Selon l'ONU, aucun navire visé par l'accord ne se trouve dans le port de Pivdennyi depuis le 2 mai. Depuis la prolongation de l’accord, 17 navires ont demandé à naviguer vers l’Ukraine. Sept demandes ont désormais été approuvées et sont en attente d'inspection.

Une condition importante pour que la Russie puisse poursuivre l'accord céréalier est que la Rosselkhozbank retrouve l'accès au système de paiement international Swift. Cela n’intéresse pas l’UE, a déclaré un porte-parole à Reuters. En guise de compromis, l'ONU a proposé que les paiements de céréales à la Russie soient acheminés via d'autres banques. JP Morgan a déjà traité avec succès le premier paiement et a pu effectuer des dizaines de transactions supplémentaires.

Les prix du blé dans la région de la mer Noire restent sous pression. Selon l'agence de marché IKAR, le prix à l'exportation du blé russe s'élève à 242 dollars la tonne livrée par bateau sur la mer Noire. La semaine dernière, l'agence a coté 248 dollars la tonne pour le blé de la mer Noire. Le Kremlin prévoit d'exporter 55 millions de tonnes de céréales la saison prochaine.

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