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Analyse Grains et matières premières

Bruxelles veut économiser de l'argent et de l'argent, mais n'y parvient pas

20 mars 2024 - Jurphaas Lugtenburg

Comment pouvons-nous continuer à soutenir l’Ukraine et répondre aux manifestations des agriculteurs ? C'est un casse-tête difficile pour la Commission européenne. Mais ce matin, de la fumée blanche est venue de Bruxelles. La Commission européenne a fait une proposition visant à réglementer davantage l'importation de produits agricoles en provenance d'Ukraine. Le ministre français de l'Agriculture est critique et les agriculteurs polonais n'ont pas annulé leur grande journée d'action.

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Le blé du Matif a clôturé au-dessus des 200 € pour la première fois ce mois-ci, quoique de justesse. Le contrat de mai a ajouté 3 €, le portant à 200,25 € la tonne. Sur le CBoT, le blé a augmenté de 1,8% à 5.52½ dollars le boisseau. Le maïs a affiché une hausse plus modeste, gagnant 0,8 % pour clôturer à 4.39½ $ le boisseau. Le soja a clôturé en baisse de 0,2% à 11.85½ $ le boisseau.

L'Europe veut limiter les importations de produits agricoles en provenance d'Ukraine. Un accord a été trouvé à ce sujet au sein de la Commission ce matin. En janvier, la Commission a proposé d'exonérer des droits d'importation l'accès aux produits en provenance d'Ukraine. Un « frein d'urgence » n'a été installé pour les produits à base de volaille, les œufs et le sucre que si l'importation de ces produits dépassait les années de référence 2022 et 2023. En partie sous la pression des agriculteurs protestataires, l'avoine, le maïs, les gruaux et le miel ont désormais été ajoutés à cette liste. La proposition de la Commission doit encore être adoptée par le Parlement européen et le Conseil.

Le blé reste en dehors des mesures d'urgence
Le ministre français de l'Agriculture, Marc Fesneau, s'est montré peu enthousiasmé par la proposition de la Commission sur Franceinfo Radio. "Il va falloir continuer à y travailler. Ce n'est pas la position que défend la France, même s'il y a des progrès." En tant que plus grand producteur de blé de l'UE, c'est une pilule amère pour la France que le blé reste en dehors des restrictions à l'importation, même si la Commission s'est engagée à surveiller les importations de blé et d'autres céréales et à intervenir en cas de perturbations du marché. Selon les premiers rapports, les États membres de l'UE, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie, limitrophes de l'Ukraine, ne sont pas non plus très enthousiastes à l'égard de la proposition de la Commission européenne.

Le gouvernement de Kiev jure que l'exportation de produits agricoles ne nuit pas au marché intérieur européen. Ce n’est certainement plus le cas aujourd’hui, puisque 95 % des exportations transitent par la mer Noire, selon l’Ukraine. Kiev juge acceptable que les limites d'exportation soient basées sur les années de référence 2022 et 2023. Selon l’Ukraine, ajouter 2021 (l’année précédant l’invasion russe) comme le souhaitent plusieurs pays de l’UE serait irréalisable.

La proposition de la Commission européenne n'est pas suffisante pour les agriculteurs polonais. Ils descendent massivement dans la rue aujourd’hui. Diverses sources rapportent que la police polonaise s'attend aujourd'hui à 580 manifestations et blocages, auxquels participeront au total environ 70.000 XNUMX personnes. Outre l’importation de produits bon marché en provenance d’Ukraine, il y a également des protestations contre le Green Deal.

La survie de l'Ukraine est en jeu
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a averti hier que "la survie de l'Ukraine est en danger". La Russie remporte de petites victoires sur le front ukrainien, selon Austin. "Cela a un prix élevé, tant en termes de personnel qu'en termes d'équipement."

La météo est un autre facteur qui soutient le marché du blé. Des gelées modérées sont prévues dans les Prairies américaines en début de semaine prochaine. En soi, cela n’a rien d’étrange à cette période de l’année. Les températures glaciales ne sont pas rares dans la région jusqu'à la mi-avril. Cette année, le blé d'hiver n'est que relativement bien développé. Cela rend les cultures dans des États comme le Kansas et l'Oklahoma sensibles aux dommages causés par le gel. D'ailleurs, le blé d'hiver se porte bien. Au Kansas et en Oklahoma, respectivement 55 % et 61 % des superficies en blé ont reçu cette semaine une note bonne ou excellente de la part de l'USDA.

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