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Analyse Grains et matières premières

Le temps humide ne profite pas au blé européen

27 mars 2024 - Jurphaas Lugtenburg

Le CCR a confirmé dans l'édition de mars du bulletin Mars que les céréales d'hiver en Europe ne sont pas sorties indemnes de l'hiver. Ce n’est pas une surprise mais une confirmation de ce qui se passait déjà. Aux États-Unis, la production de blé d'hiver dans le plus grand État producteur de blé, le Kansas, a diminué la semaine dernière. En raison de l'abondance de céréales en provenance de la région de la mer Noire, les rapports ont eu peu d'impact sur les marchés à terme.

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Le contrat blé de mai sur le Matif a clôturé hier en baisse de 3,50 € à 201 € la tonne. Les prix sur la CBoT ont également reculé. Le blé a perdu 2,1 % à 5.43½ $ le boisseau. Le maïs a chuté de 1,2 % à 4.32½ $ le boisseau. Le soja n'a pas échappé, clôturant en baisse de 0,8% à 11.99 $ le boisseau.

Les céréales d'hiver ne sont pas sorties indemnes de l'automne et de l'hiver humides, rapporte le JRC, l'agence scientifique de la Commission européenne, dans l'édition de mars du bulletin Mars. "Dans une grande partie de l'Europe occidentale, septentrionale et orientale, des conditions extrêmement humides ont eu un effet négatif sur les semis, la levée et le développement initial des cultures d'hiver", écrit le CCR. Dans le nord et l'est, les fortes gelées de décembre et janvier ont également provoqué des dégâts. Parce qu'il reste humide, les travaux de printemps s'accompagnent d'obstacles, selon le CCR. Cela signifie voler entre les averses pour épandre des engrais, pulvériser et semer des céréales d’été. Ce dernier problème pose particulièrement problème à l’Ouest. Le moment optimal pour semer le blé de printemps est déjà passé. En Roumanie et en Bulgarie, le temps n'était pas trop humide mais trop sec pour le développement des cultures. Selon le CCR, le colza en particulier ne se remettra plus complètement du manque d'humidité.

Prévisions de rendement positives
Malgré des conditions de croissance modérées, le JRC est raisonnablement positif dans ses prévisions de rendement. Le rendement moyen du blé est estimé à 5,7 tonnes par hectare contre 5,65 tonnes en moyenne quinquennale et 5,6 tonnes la saison dernière. Pour l'orge d'hiver, le JRC table sur 5,95 tonnes par hectare pour la prochaine récolte. La moyenne quinquennale est de 5,91 tonnes. Une récolte supérieure à la moyenne est également prévue pour le colza avec 3,25 tonnes par hectare contre 3,18 tonnes par hectare en moyenne quinquennale. Les prévisions de rendement du JRC sont établies sur la base d'images satellite. Il est frappant de constater que malgré tous les problèmes répertoriés par le JRC, le modèle produit des rendements légèrement supérieurs à la moyenne.

Aux États-Unis, l'USDA a fourni des chiffres sur l'état du blé d'hiver dans sept États où la culture est extensive. En Oklahoma et au Texas, les conditions du blé d’hiver se sont considérablement améliorées. En Oklahoma, 70 % des surfaces sont jugées bonnes ou excellentes contre 61 % la semaine dernière et au Texas, elles sont à 51 % bonnes/excellentes contre 46 % la semaine dernière. Dans le plus grand État de blé d'hiver, le Kansas, la récolte a diminué. 53% reçoivent désormais une note bonne ou excellente contre 55% la semaine dernière. Au Kansas, des gelées tardives suscitent également des inquiétudes. Les premières parcelles de blé commencent à s'y étendre et pendant cette période la culture ne peut pas profiter du gel. Le premier nœud est lâche sur environ 7 % des parcelles de blé d'hiver. Il ne faut donc pas exagérer l'ampleur des dégâts possibles, selon les analystes.

Combattants des prix
L'offre abondante de céréales en provenance de la région de la mer Noire a atténué l'humeur des commerçants malgré le ton haussier du JRC et de l'USDA. Le Kremlin est peut-être en désaccord avec l'exportateur russe TD Rif et bloque l'exportation d'environ 400.000 XNUMX tonnes de blé, mais la bonne récolte signifie qu'il reste plus qu'assez de blé disponible, selon les experts. La Russie propose du blé à des prix très compétitifs. L'Ukraine joue un rôle similaire, mais dans le secteur du maïs. La saison dernière, l’UE a importé beaucoup plus de maïs d’Ukraine. C'est beaucoup moins pour la saison en cours, ce qui signifie que l'Ukraine dispose d'un stock relativement important. Ce titre est en train d'être mis en vente, selon les analystes. Les exportateurs américains en particulier semblent avoir du mal à trouver une réponse à cette question.

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