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Analyse Marché d'intérêt

La politique de relance de l'inflation de la BCE se poursuit

10 mars 2022 -Edin Mujagic - Réaction 1

faucon. Je tombe sur cette description sur les réseaux sociaux lorsque je regarde la chronologie de divers économistes qui suivent la Banque centrale européenne (BCE). "Hawk-like" signifie que la banque a décidé aujourd'hui (jeudi 10 mars) de resserrer les rênes monétaires. Pas ce mois-ci, mais bientôt. Cependant, je qualifie le résultat de la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE de tout sauf belliciste

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La BCE considère que la guerre en Ukraine a un impact évident à la fois sur la croissance économique et sur l’inflation. L’impact de la guerre sur les deux pays dans les mois à venir dépend fortement de l’évolution de la situation dans ce pays d’Europe de l’Est. Les économistes de la BCE estiment actuellement que la croissance économique sera plus faible, surtout à court terme. L'inflation sera en revanche de 5,1% cette année (là où la BCE, pour mémoire, vise 2%), suivi de 2,1% en 2023 et de 1,9% en 2024. 

Une conclusion belliciste incompréhensible
Si cette attente pour 2024 se réalise effectivement, la BCE remplira son mandat pour la première fois depuis très longtemps : maintenir la hausse annuelle des prix à 2 %. Même l’inflation dite sous-jacente, c’est-à-dire sans les prix de l’énergie et des produits alimentaires, s’élèvera à 2024 % en 1,9, selon les économistes de la BCE. Si la guerre en Ukraine dure longtemps et s’intensifie, les prix devraient augmenter encore plus vite. La banque a donc décidé de dépenser 40 milliards d'euros en avril sous le chapeau APP. APP est le programme d'achat de la banque, grâce auquel elle thésaurise les obligations d'État et d'entreprises. Cela représentera 30 milliards d'euros en mai, suivis de 20 milliards d'euros en juin. Si l'inflation reste élevée, la banque s'arrêtera complètement au cours du troisième trimestre. 

C'est cette décision qui a conduit à l'attitude belliciste de la BCE. Et pour être honnête, je trouve cette conclusion incompréhensible. Pour commencer, il est loin d’être certain que la BCE cessera d’acheter des obligations d’État au troisième trimestre. Christine Lagarde, présidente de la banque, a déclaré à plusieurs reprises lors de la conférence de presse d'aujourd'hui qu'il n'était pas question d'une élimination accélérée. Tout cela est conforme aux décisions prises par la banque bien avant la guerre en Ukraine. En d’autres termes : la guerre n’a eu aucune influence sur cela. Pour mémoire : ce n’est pas moi qui dis cela, mais la BCE elle-même. 

Arrêter d’acheter n’est pas une affaire gagnée
Deuxièmement, même si la BCE cesse d’acheter, les soi-disant réinvestissements se poursuivront. L’argent que la banque reçoit en tant que propriétaire d’environ 5.000 30 milliards d’euros d’obligations d’État et d’entreprises achetées est immédiatement réinvesti dans de nouveaux titres de créance. Cela représente en moyenne entre 40 et XNUMX milliards d’euros par mois. Le montant des obligations achetées garantit que la BCE pourra continuer à le faire pendant des années. À propos, à propos de l'arrêt des achats au troisième trimestre, Lagarde a déclaré que ce n'était pas une affaire accomplie. Et il est également possible que la BCE décide d’augmenter ses achats d’ici là, en fonction de l’évolution de la situation.   

Troisièmement : une estimation selon laquelle la dépréciation monétaire annuelle dans deux ans atteindra le niveau souhaité n'inclut pas un taux d'intérêt officiel de 0 %. Mais une hausse des taux d’intérêt est encore loin. La BCE affirme qu'elle n'augmentera ses taux d'intérêt officiels que « quelque temps » après avoir cessé d'acheter des obligations. Cela durera au moins jusqu'à fin septembre et « un certain temps » signifie certainement au moins plusieurs mois, selon le président de la BCE. En d’autres termes : dans le cas le plus favorable – dans lequel la BCE achète sa dernière obligation le 31 octobre – une hausse des taux d’intérêt peut être attendue au début de 2023. 

Il n’y a clairement aucune allusion à une hausse des taux d’intérêt
Mais – et quatrièmement – ​​même après cette éventuelle augmentation des taux d’intérêt, le taux d’intérêt officiel reste bien trop bas, étant donné que l’on s’attend à ce que l’inflation atteigne près de 2024 % en 2. Cela serait « faucon » si la BCE avait fait allusion plus clairement à une série de hausses de taux, ne serait-ce qu'en 2023. Mais cela ne s'est manifestement pas produit. La politique monétaire restera très souple, même après une hausse des taux d’intérêt début 2023. Un synonyme de « stimulation de l’inflation », et non de réduction de l’inflation. 

Certes, la BCE a omis de préciser que le taux d’intérêt officiel pouvait également être abaissé. Mais utiliser cela comme argument pour qualifier les décisions de la banque de bellicistes va trop loin. En outre: compte tenu de l'inflation très élevée, compte tenu de l'attente selon laquelle elle deviendra encore plus élevée dans un avenir proche et compte tenu de l'attente de la BCE selon laquelle la dépréciation monétaire s'élèvera à près de 2024 % en 2, l'inclusion de ladite phrase cela aurait été risible. Cette partie devait être supprimée pour empêcher la BCE de se ridiculiser. Mais cela ne constitue pas un argument pour considérer la banque comme belliciste.

Enfin : je considère le rachat d’obligations et la modification du taux d’intérêt officiel comme deux instruments que la BCE échange, pour ainsi dire, l’un contre l’autre. La banque a décidé aujourd'hui de supprimer éventuellement ses achats au cours de cette année. Mais le « prix » à cela semble être que le moment de la première hausse des taux d’intérêt depuis 2012 a été repoussé plus loin dans le futur. En ce qui concerne les banquiers centraux que nous qualifions de faucons et de colombes (c’est-à-dire ceux qui veulent resserrer les rênes monétaires et ceux qui ne veulent pas le faire ou veulent les assouplir davantage), je dis que les colombes au sein de la BCE ont toujours le dessus. main aujourd'hui, j'ai dessiné.

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