Le projet du ministre allemand de l'Agriculture, Cem Özdemir, d'introduire une taxe sur la viande n'a pas été bien accueilli par le ministère des Finances du pays. Christian Lindner, ministre des Finances, qualifie ces plans de bureaucratiques et d'inefficaces.
Özdemir a présenté La semaine dernière les grandes lignes d'une nouvelle taxe allemande sur la viande, qu'il appelle également « taxe sur le bien-être animal ». Son idée est de taxer davantage la viande, les produits carnés transformés et les sous-produits comestibles de l’abattage. Le montant de la taxe n'a pas encore été déterminé politiquement, mais on parle dans les couloirs d'une augmentation du taux de TVA de 7% actuellement à 19%. Selon les médias allemands, la taxe s'élèverait à quelques centimes par kilo de viande, tout comme la taxe sur le café.
Les projets d'Özdemir n'ont pas été bien accueillis par le ministère des Finances allemand. Le ministre Lindner estime que le plan doit être considérablement amélioré. La configuration actuelle serait trop bureaucratique et inefficace. La critique réside dans la finalité de la taxe. Dans le plan d'Özdemir, les bénéfices vont au trésor public allemand, tandis que selon le libéral Lindner, la taxe devrait être destinée à aider financièrement les éleveurs allemands à devenir plus écologiques.
Lindner estime donc qu’Özdemir devrait retourner à la planche à dessin. Il n'est pas contre un prélèvement en soi, mais impose des conditions. Selon lui, toute taxe sur la viande doit être supportée par les acteurs du marché du secteur de la viande, les citoyens allemands ne doivent pas supporter de coûts inutiles et la taxe sur la viande doit être conforme aux réglementations européennes.
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