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Elections européennes : les conséquences pour les Etats membres

3 Juin 2019 -Edin Mujagic

L'Europe a voté la semaine dernière. Et comme c’est souvent le cas, ce vote pourrait avoir de lourdes conséquences. Nous discuterons de ces conséquences dans un diptyque, avec aujourd'hui les conséquences des élections pour les Etats membres européens. 

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Sur les ailes du bon score, le dimanche 26 mai, vous pourrez La Ligue du Nord de laisser tomber le gouvernement en Italie et de convoquer de nouvelles élections. Ceci dans l'espoir de renforcer sa position par rapport au partenaire de la coalition « le Mouvement Cinq Étoiles ». Cela permettrait à la Ligue du Nord d’apposer plus clairement sa propre marque sur sa politique. Toutefois, les élections et la formation d’une coalition en amèneraient également de nouveaux. incertitude politique en Italie (et tensions avec Bruxelles). 

En Grèce, le parti au pouvoir « Syriza » a subi une défaite écrasante, à la suite de laquelle le président du parti et Premier ministre grec Alexis Tsipras a annoncé des élections anticipées. Ces élections semblent être remportées par le centre-droit. C’est quelque chose qui bénéficierait aux attentes concernant la Grèce (et à la politique budgétaire de ce pays). 

le Brexit
Contre toute attente, les Britanniques ont également dû se rendre aux urnes le 26 mai. Le « parti du Brexit » de Nigel Farage est sorti vainqueur, avec près de 32 % des voix. Aussi laisser La Première ministre britannique Theresa May démissionnera vendredi 7 juin. Boris Johnson semble avoir les meilleures références pour succéder à May : sous son règne, il y a de fortes chances que Londres adopte une attitude beaucoup plus dure à l'égard de Bruxelles, ce qui pourrait augmenter les chances d'un Brexit dur. 

Entre-temps, les rumeurs pourraient s’intensifier au Royaume-Uni. En Écosse, le Parti national écossais a remporté une victoire éclatante. En fait, l’Écosse a rejeté le Brexit pour la deuxième fois en moins de trois ans. Si le Royaume-Uni adopte une position plus dure à l'égard de l'Union européenne sous la direction d'un nouveau Premier ministre, les appels à un nouveau référendum sur l'indépendance en Écosse pourraient se multiplier.

Instabilité en Allemagne
Enfin, il existe un faible risque d’instabilité politique en Allemagne. Le gouvernement allemand est une coalition entre la CDU/CSU et le SPD. De nombreux membres du SPD n'étaient pas favorables au maintien de la CDU/CSU après la défaite aux élections nationales. Lors des élections au sein des Länder, le SPD a également essuyé de graves défaites. L’appel à mettre fin à la coalition est devenu de plus en plus fort. Le SPD a assuré la paix intérieure en acceptant de procéder à un examen de la participation à la coalition au pouvoir fin 2019. 

Ce moment approche maintenant lentement. Étant donné que le SPD a encore une fois obtenu de mauvais résultats aux élections du Parlement européen, l’appel à quitter la coalition (afin de limiter les dégâts) pourrait devenir plus fort. C'est pourquoi les élections régionales dans certaines régions de l'ex-RDA (en septembre) pourraient devenir très importantes. 

Conséquences pour les marchés financiers
Ces incertitudes ne permettent pas de dire quoi que ce soit de significatif sur les conséquences sur les marchés financiers. Pourtant, ce n’est pas une raison pour ne pas essayer. Premièrement, si les tensions entre l’Italie et la Commission européenne s’accentuent à nouveau, on peut s’attendre à une augmentation de l’écart entre les taux d’intérêt italiens et allemands. Cela est dû en partie à une hausse des taux d'intérêt italiens et/ou à une pression à la baisse sur les taux d'intérêt allemands. Compte tenu de l’instabilité politique en Allemagne, une pression à la hausse sur les taux d’intérêt allemands ne serait pas surprenante. S’il faut plus de temps pour pourvoir les postes importants au sein de l’Union européenne, la pression à la baisse sur les taux d’intérêt allemands pourrait se poursuivre. 

La perspective de nouvelles avancées dans l’intégration au sein de la zone euro pourrait exercer une pression à la hausse sur les taux d’intérêt allemands à long terme. En effet, l’Allemagne garantirait plus tôt et plus d’argent aux pays de la zone euro les plus faibles dans une telle nouvelle zone euro. Il convient de noter que cet effet haussier sera plus que neutralisé à court terme si la croissance économique en 2020 est inférieure aux attentes et/ou si l’inflation reste faible.

Voir l'autre article de ce diptyque ici.

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