Agriphoto

Actualités Agriculture

La culture des conserves est populaire, l'usine ne cède pas

25 mars 2024 -Niels van der Boom - Commentaires 8

Les agriculteurs de grandes cultures qui souhaitent cultiver des pois, des haricots, des épinards ou d'autres légumes cette saison sont régulièrement déçus. Les usines en Europe ralentissent et réduisent leurs surfaces. Les intermédiaires serrent les dents. Après une explosion en 2023, 2024 sera une toute autre histoire.

Souhaitez-vous continuer à lire cet article ?

Devenez abonné et obtenez un accès instantané

Choisissez l'abonnement qui vous convient
Avez-vous un conseil, une suggestion ou un commentaire concernant cet article ? Faites le nous savoir

Il existe un certain nombre de raisons importantes pour lesquelles les agriculteurs s’intéressent à la culture de légumes. Les deux principaux moteurs sont la politique agricole commune (PAC) et le manque d’alternatives. Les chiffres des superficies de l'année dernière montrent qu'une augmentation considérable des superficies est visible pour certaines cultures. C'est notamment le cas des petits pois et des haricots verts. La culture de légumineuses est récompensée dans la PAC et une augmentation relativement significative du prix contractuel y a contribué.

Un agriculteur à la recherche d’une culture alternative
L’autre raison – particulièrement pertinente en ce moment – ​​est le manque d’alternatives. Tous les acteurs du marché mentionnent cela comme un facteur important. Les céréales d’hiver n’ont pas été semées partout. De plus, les prix des céréales se situent à un tout autre niveau. Au plus bas, le Matif a enregistré début mars un prix du blé juste au-dessus de 180 € la tonne. C'était 265,75 € un an plus tôt. Donc un tiers de plus. Les réserves sont considérées comme une culture dormante alternative dans le plan des grandes cultures. Le fait de ne pas pouvoir obtenir de plants de pommes de terre pour la culture de pommes de terre de consommation est une autre motivation pour rechercher des alternatives.

Cette situation se retrouve également, à des degrés divers, dans les pays européens qui nous entourent. Les producteurs belges, français et allemands recherchent également une autre culture. Ceux des deux premiers pays ont notamment l'avantage d'être relativement proches de l'industrie de transformation, fortement concentrée à l'ouest de la Flandre. Ce sont principalement les producteurs du Flevoland et plus au nord - notamment de Groningue - qui sont déçus ce printemps. Les parties qui délivrent des contrats doivent procéder à des réductions significatives des superficies pour la prochaine saison de croissance.

Superficie jusqu'à 50% supérieure
En 2023, la superficie des pois (pour la récolte verte) aux Pays-Bas a augmenté de 51 % pour atteindre 6.250 40 hectares. La superficie consacrée aux haricots verts a augmenté de 4.000 %, pour atteindre largement plus de 37 1.660 hectares. La culture des haricots rouges a augmenté de 18% pour atteindre 1.720 XNUMX hectares. Les autres cultures maraîchères sont restées stables, voire en légère baisse. Les épinards ont chuté de XNUMX % à XNUMX XNUMX hectares. Ces mouvements ressortent clairement des chiffres de superficie de Boerenbunder.nl, qui sont basés sur les données du relevé combiné.

Pour mettre ces chiffres en perspective : en 2022, les superficies de nombreuses cultures ont diminué par rapport à 2021. Il n’est pas surprenant qu’il y ait eu une augmentation significative en 2023. Cela est probablement dû aux prix contractuels proposés et aux alternatives. Notamment le blé et l’orge, encore bien valorisés en 2022.

En conserve ou surgelé
Les acheteurs citent les stocks accumulés en Europe comme une raison importante pour réduire les contrats cette saison. La consommation de légumes, notamment de légumes en conserve (légumes en conserve ou en pot), n'augmente pas. Cela est dû en partie au groupe d’acheteurs, qui est en moyenne plus âgé. Les légumes surgelés se portent bien, déclare Marco Bom du fabricant Ardo. Ils se spécialisent dans les légumes surgelés et voient un « marché très sain ». L'entreprise est l'une des rares à s'étendre en superficie, lorsque cela est possible. Bom : "Nous travaillons avec un groupe permanent de producteurs. Ils sont principalement situés dans le Brabant septentrional. Pour les cultures biologiques, il s'agit du Flevoland." Ardo remarque également l'intérêt des producteurs.

Plusieurs entreprises doivent décevoir les producteurs qui se sont lancés, par exemple, dans la culture de pois ou de haricots ces dernières années. "C'est très frustrant", admet Bas Bouma de Laarakker Groenteverwerking, actif dans le Flevoland pour l'entreprise limbourgeoise. "Certes, l'année dernière, nous avons pu cultiver une belle superficie de pois dans le polder. L'enthousiasme est à nouveau là, mais les acheteurs n'ont pas besoin de volumes plus importants." L’entreprise essaie de proposer des alternatives, mais ne parvient pas à remplir la zone. Cela concerne des produits de niche comme les capucins. Sur sol sableux, ce sont des carottes et des salsifis. "Le transport vers l'usine est un problème connu qui a toujours été un problème", explique Bouma. "Il y a beaucoup d'offre, donc l'acheteur regarde ensuite sa logistique."

L'association de producteurs De Schakel, qui a créé une importante zone de conserveries au nord-est de Groningue, doit également modifier ses accords. Elle en a informé ses producteurs dans une lettre. L'association des producteurs tente de maintenir la superficie consacrée aux pois au même niveau qu'en 2023, mais ne parvient pas à atteindre la croissance promise. Elle déplace même une partie de sa superficie de pois située ailleurs aux Pays-Bas vers la province du nord, pour accueillir les producteurs. Comme alternative, De Schakel propose la culture sous contrat de haricots verts ou de flageolets. L'association des producteurs a été sollicitée pour une réponse, mais n'a malheureusement pas pu être contactée.

Les produits bio manquent également de ventes
La culture de légumes biologiques est confrontée depuis bien plus longtemps à une stabilisation de la demande du marché. Les pays qui nous entourent se tournent progressivement vers des produits cultivés localement et importent moins de produits néerlandais. Les prix des contrats sont donc stables depuis plusieurs années. C’est un problème pour les producteurs, qui verront surtout leurs coûts de main-d’œuvre augmenter cette année. "Aujourd'hui, on paie 30 euros de l'heure pour les intérimaires", explique Bouma. "Si l'on veut maintenir la culture, il faut fixer des prix différents. Nous constatons même que les producteurs biologiques reviennent à la culture conventionnelle en raison de ventes décevantes."

Des alternatives difficiles
En culture conventionnelle, les différents acteurs du marché ont réussi à maintenir cette saison les prix contractuels des pois et des haricots stables, après avoir augmenté de 2023 à 20 % en 30. Avec un prix du blé de 180 € la tonne, cela se traduit par un bilan plus positif, même si les risques d'une culture maraîchère sont généralement aussi plus élevés. Les agriculteurs qui recherchent une culture de repos financièrement attractive, également récompensée par la PAC, se trouvent confrontés à un choix extrêmement difficile. La culture du lin se développe à nouveau cette année, mais elle a aussi ses limites. Les cultures maraîchères restent intéressantes pour de nombreux producteurs, mais les ventes doivent être au rendez-vous.

Lire aussi: Les haricots rouges hollandais donnent soudainement beaucoup moins de rendement

Pression de la maladie - Rouille brune
Propulsé par Agroweer

Appelez notre service client 0320 - 269 528

ou par courrier à soutienboerenbusiness. Nl

tu veux nous suivre ?

Recevez notre Newsletter gratuite

Des informations actuelles sur le marché dans votre boîte de réception chaque jour

login