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Analyse Gaz

Le temps clément et Bruxelles font chuter le prix du gaz

19 Octobre 2022 -Matthijs Bremer

Le temps chaud et l'impact de la politique énergétique de l'Union européenne et de ses États membres ont fait chuter le prix du gaz pendant près de deux mois. En prévision d'un hiver doux et de la mise en place des mesures européennes les plus dures à ce jour, le prix de l'essence a baissé de près d'un tiers cette semaine. Reste à savoir si ces mesures aboutiront finalement au résultat souhaité.

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Le prix du gaz est en baisse depuis fin août, mais cette baisse s'est accélérée la semaine dernière. Il y a eu une différence de prix de 29,9 % entre le point le plus haut et le point le plus bas cette semaine. Mercredi 12 octobre, le prix du gaz était au plus haut de la semaine à 160,19 € le MWh. Mardi 18 octobre, un mégawattheure de gaz coûtait 112,33 euros, soit le plus bas depuis le 14 juin de cette année. Au moment de la rédaction de cet article (mercredi 19 octobre), un mégawattheure de gaz coûte 120,33 euros.

Le prix de l’essence a considérablement chuté cette semaine. Le temps doux a maintenu les prix de l’essence sous contrôle tout au long du mois d’octobre. La semaine dernière, des prévisions météorologiques favorables à long terme ont été ajoutées. Selon les dernières prévisions, nous nous dirigeons vers un hiver doux, ce qui signifie que les systèmes de chauffage ne seront probablement pas aussi sollicités. La stratégie gazière européenne semble également porter ses fruits. Des réserves de gaz bien garnies garantissent la stabilité du marché et la plupart des pays européens ont désormais mis en place des suspensions de prix. En outre, il est clair depuis des semaines que l’UE va intervenir massivement sur le marché du gaz.

Bruxelles au-dessus du marché
Une élaboration concrète de ce projet pesait sur le marché la semaine dernière, mais le mardi 18 octobre, la CE a finalement annoncé les mesures tant attendues. Il reste à voir comment le marché réagira structurellement à la nouvelle proposition. Au lendemain de l'annonce (19 octobre), le cours sur le TTF a augmenté d'environ 6 €.

Le cœur de la nouvelle politique gazière européenne réside dans l’achat conjoint des matières premières par les États membres. Cette intention existe depuis un certain temps, mais jusqu’à présent, les pays n’ont coopéré que de manière volontaire. La CE propose de rendre obligatoire l'acquisition conjointe de 15 % des réserves de gaz. La proposition vise à empêcher divers pays européens d'augmenter le prix du gaz en faisant des enchères les uns contre les autres.

Limites et prix cibles
L’Union européenne (UE) adopte une approche prudente quant au prix du GNL. Même s'il n'y aura pas de prix plafond strict, un prix indicatif européen sera établi. L’UE prend des mesures plus strictes dans le domaine du gaz naturel. Un nouveau benchmark de l’UE doit concurrencer le TTF. Mais le comité souhaite aussi pouvoir intervenir sur le cours de ce benchmark existant. Avant même que le nouveau benchmark européen puisse être utilisé, il y aura une limite de prix « dynamique » qui devrait contrôler les prix du TTF.

Cette limite prendra la forme de plafonds temporaires, qui dépendront de la situation du marché. En interdisant les transactions au-delà d'une certaine limite, le comité veut atténuer les pires extrêmes du marché. Les critiques plaident pour la prudence en matière de plafonds de prix. Intervenir trop durement peut nuire à la sécurité de l’approvisionnement en gaz, car les fournisseurs ne veulent pas vendre leur gaz en dessous de la valeur du marché. Cependant, l'ECF pense avoir trouvé l'œuf de Colomb. Le plafond des prix étant adapté de manière flexible à l'évolution du marché, il doit pouvoir garantir la sécurité de l'approvisionnement.

Des économies
Par ailleurs, Bruxelles souhaite durcir les lignes directrices en matière d'économies d'énergie. Il existe actuellement un accord volontaire entre les États membres pour réduire la consommation de gaz de 15 %. La CE envisage de rendre obligatoire ce pourcentage d’économies. L'exception pour les ménages incluse dans l'accord actuel ne semble plus être un principe sacré. Car la commission envisage de ne pas forcément limiter la consommation des consommateurs, notamment en limitant le chauffage des piscines et des terrasses. Bruxelles semble suivre les précédents conseils de l'Agence internationale de l'énergie. Cette organisation a noté plus tôt ce mois-ci que les prix plafonds fixés par divers États membres européens n’incitent pas à de nouvelles économies d’énergie. On craint que des résultats décevants dans ce domaine ne compromettent la sécurité de l'approvisionnement en gaz.

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