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intérieur L'intérêt

De nouvelles tensions entre Bruxelles et Rome en vue ?

28 janvier 2019 -Edin Mujagic

Les tensions entre la Commission européenne et le gouvernement italien ont marqué 2018 dans la zone euro. L'accord de Noël a mis fin à des mois de tension, mais il est possible que les tensions reprennent cette année.

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Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment annoncé de nouvelles estimations de croissance économique pour 2019 et 2020. Ce qui m'a frappé, c'est que l'estimation de la croissance en Italie a été un peu réduit pour 2019. Alors que le FMI tablait auparavant sur une croissance de 1%, celle-ci n'est plus que de 0,6% depuis cette semaine. Le journal italien "La Repubblica" rapporte que la CE va bientôt ajuster l'estimation de la croissance pour l'Italie à 0,6%. C'est cet ajustement qui pourrait à nouveau provoquer des tensions dans la zone euro. 

Toutefois, ce qui précède signifie que l’accord sur le budget italien pour 2019 pourrait à nouveau être annulé. La base de ce budget est également la croissance économique pour 2019. Dans l'accord de Noël entre Rome et Bruxelles, tous les calculs concernant les recettes et les dépenses ont été effectués avec une croissance économique de 1 %. Si la croissance est plus faible, ces calculs devront être refaits. Et cela a un déficit budgétaire plus élevé résultat. Cela pourrait à son tour raviver les tensions entre Rome et Bruxelles, avec toutes les conséquences que cela implique.

Nouvelle réalité
Si l’Italie adapte ses plans budgétaires à la nouvelle réalité économique, pire encore, pour garantir que le déficit budgétaire n’augmente pas, alors tout va bien. Dans ce cas, l’ajustement est un euphémisme pour dire dépenser moins et/ou augmenter les impôts. Si je devais me fier aux premiers bruits venant de Rome, je pense que les chances que le gouvernement italien s'adapte sans combat sont encore plus faibles que celles d'un sauteur à ski néerlandais qui remporte la Coupe du monde de saut à ski.  

Giovanni Tria, le ministre italien des Finances chargé de l'élaboration du budget, a déclaré que l'augmentation des dépenses publiques était la seule bonne politique à ce stade économique. Il a rejeté les recommandations du FMI et de la Commission européenne visant à créer des tampons financiers. Selon lui, ils seraient favorables une nouvelle crise assurer. "Aucune nouvelle réduction ou augmentation d'impôts n'est nécessaire cette année, même si la situation économique se détériore de manière significative", a-t-il déclaré.

Une source chaude
En gros, cela signifie que la probabilité que l'Italie ajuste son budget de telle sorte que le déficit budgétaire prévu en 2019 ne dépasse pas 2,04 % est, à mon avis, égale au taux d'intérêt de la BCE. En d’autres termes : il faut sérieusement prendre en compte le fait que des tensions vont à nouveau surgir entre Rome et Bruxelles dans les mois à venir. Cependant, à la fin, je vois aussi cela se terminer par un pétillement.

De plus, l’Italie a eu 66 gouvernements depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. En moyenne, un gouvernement italien est au pouvoir pendant environ 1 an. Le gouvernement actuel a pris ses fonctions le 1 mai 31. En bref : si l'on se fie à l'histoire, il ne serait pas surprenant que le gouvernement italien tombe dans les mois à venir et que de nouvelles élections soient donc organisées. 

L’ironie est que le marché se portera mieux si l’Italie se trouve en récession. Au troisième trimestre 2018, l'économie italienne a reculé de 0,1 %. Si l’économie s’est contractée au cours des derniers mois de 2018, il y a alors une récession. Les économistes parlent de cela lorsque la croissance recule pendant deux trimestres consécutifs. En cas de récession, Bruxelles peut accepter un déficit budgétaire plus élevé de la part de l'Italie sans perdre la face, ce qui pourrait provoquer non ou moins de tensions entre Rome et Bruxelles.

Difficile d'estimer
Les éventuelles nouvelles tensions pourraient également rendre la vie difficile à la Banque centrale européenne (BCE). Il est alors plus difficile de faire une estimation de l'économie en 2019 et 2020. Les banques italiennes pourraient également se retrouver à nouveau en difficulté en raison de la baisse des prix des obligations d'État italiennes, à laquelle on peut s'attendre en cas de nouvelles tensions. 

Les taux d'intérêt dans les pays de la zone euro forte (Pays-Bas et Allemagne) pourraient alors subir temporairement une pression à la baisse, principalement parce que de nombreux investisseurs s'y réfugieraient. Cela n’est pas seulement dû à d’éventuelles tensions, mais aussi aux élections européennes de fin mai. Dans ce pays, les différents partis anti-euro et anti-UE pourraient obtenir de meilleurs résultats que ne le montrent les sondages. 

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