Le cabinet néerlandais et l'Union européenne doivent envisager dix mesures d'urgence pour garantir une alimentation suffisante et abordable dans notre pays. Les entrepreneurs agricoles peuvent combler une partie des pénuries, mais il faut leur en donner la possibilité. Le SGP l'écrit dans un plan en dix points pour une alimentation suffisante, élaboré par le député Roelof Bisschop et le député européen Bert-Jan Ruissen (photo).
La guerre en Ukraine menace d'empêcher une grande partie des semis de céréales dans ce pays dans les semaines à venir. La disponibilité d'engrais et de produits phytosanitaires pour améliorer la récolte et la qualité devient également un défi. Cela augmente considérablement le risque de pénurie alimentaire en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. "Nos agriculteurs peuvent combler une partie des pénuries, mais il faut ensuite leur en donner l'opportunité depuis Bruxelles et La Haye", a déclaré le député SGP Roelof Bisschop dans un communiqué. Ruissen ajoute : "Nous devons être en mesure de garantir une alimentation suffisante et abordable pour notre population. Ce n'est pas le moment de restreindre davantage l'agriculture, mais le contraire".
Le PSC propose un paquet de mesures d'urgence : suspension du gel obligatoire et des bandes tampons dans la politique agricole commune (PAC), soutien aux secteurs agricoles et horticoles les plus durement touchés par les sanctions, espace maximal pour le fumier animal au lieu des engrais artificiels, l'extension immédiate de la dérogation pour les déjections animales et l'autorisation des concentrés minéraux issus des déjections animales en remplacement des engrais artificiels. Les objectifs du GreenDeal pour l'agriculture biologique et ceux de réduire de moitié l'utilisation des produits phytosanitaires et d'accorder des dérogations pour des produits importants, par exemple dans la culture de l'oignon et de la betterave à sucre, doivent également être suspendus et reconsidérés.
Plus d'espace pour les agriculteurs pour semer
Le SGP préconise également la fin de l'expropriation des terres agricoles aux Pays-Bas, une interdiction temporaire des parcs solaires sur les terres agricoles et l'inclusion de la préservation de la production alimentaire comme une valeur importante lors de l'élaboration des éco-réglementations, de la conditionnalité et des programmes de développement rural dans la PAC et le plan stratégique national. Le transfert du budget de la PAC du Pilier 1 vers le Pilier 2 doit également être limité et l'importance de la production alimentaire doit être prise en compte lors de la réalisation du programme d'action de la 7ème Directive Nitrates.
Ruissen a également posé des questions écrites à la Commission européenne pour plus de soutien à l'agriculture et à l'horticulture, plus d'espace pour les agriculteurs au sein de la PAC pour semer des céréales et plus d'options pour l'application de concentrés minéraux à partir de fumier animal.
Problèmes dans les pays en développement
Frans Timmermans, commissaire européen et créateur du Green Deal, a indiqué hier soir (lundi 7 mars) aux questions du député européen VVD Jan Huitema qu'il ne prévoyait aucune pénurie alimentaire dans l'Union européenne. Selon lui, les problèmes de culture et de récolte en Ukraine menaceront davantage les pays vers lesquels l'Ukraine exporte, comme l'Afrique et le Moyen-Orient. Timmermans entrevoit alors des problèmes majeurs, notamment dans l'approvisionnement alimentaire des pays en développement. Il a également indiqué qu'il examinerait certainement les possibilités de ce que l'UE peut faire à ce sujet, sans mentionner de solutions spécifiques.
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C'est en réponse à cela Boerenbusiness article:
[url = https: // www.boerenbusiness.nl/melk/ artikel/10897106/onze-boeren-can-share-food-shortages-addition]« Nos agriculteurs peuvent compenser certaines pénuries alimentaires »[/url]