Le gouvernement lance une attaque contre la consommation de viande, de produits laitiers et d'œufs aux Pays-Bas. Les consommateurs devront modifier considérablement leur alimentation au cours des huit prochaines années, en remplaçant les protéines animales par des protéines végétales. Une taxe sur la viande est également à l'étude. Selon Henk Staghouwer, ministre de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire, ce changement de régime alimentaire est bon pour la santé et la durabilité.
C'est ce qu'écrit Staghouwer dans une lettre à la Chambre des représentants, dans lequel le ministre de l'Union chrétienne annonce un durcissement de la politique alimentaire aux Pays-Bas. L'objectif central de cette politique est de faire passer l'équilibre de la consommation de protéines animales et végétales du ratio actuel de 60/40 (en faveur de la viande, des produits laitiers et des œufs, entre autres) à 50/50 en 2030. Selon Staghouwer , il s'agit d'un objectif ambitieux, mais il existe "un très large consensus" sur ce point. "Cela nécessite un changement de comportement alimentaire dans l'ensemble de la population." Il évoque la soi-disant Roue des Cinq qui, selon le ministre, vise déjà un tel ratio. Selon Staghouwer, réduire la consommation de protéines animales entraîne également une réduction de 10 à 15 % des émissions de gaz à effet de serre.
Les consommateurs moyens ne font pas de choix conscients
Un élément important de la nouvelle politique proposée par le gouvernement est que les produits qu'il considère comme plus sains et plus durables soient mieux présentés dans les magasins et les supermarchés. En plus des produits carnés, par exemple, des substituts végétariens devraient être proposés de manière beaucoup plus insistante. L’offre bio doit également être considérablement élargie dans les rayons des magasins. Staghouwer indique qu'il travaille sur une stratégie biologique nationale, qui devrait promouvoir non seulement la production mais également la demande de produits biologiques. Il souhaite donner suite aux accords conclus au sein de l’UE dans le cadre du soi-disant Green Deal.
En conséquence, les consommateurs devraient être tentés beaucoup plus qu’aujourd’hui d’acheter des produits à base de plantes, explique Staghouwer dans la lettre. Car selon lui, le consommateur moyen ne « choisit pas consciemment des produits sains et durables. Les consommateurs choisissent principalement en fonction de leurs habitudes, de leur commodité et de leur prix ». Parvenir à un changement de comportement des consommateurs est un processus à long terme, souligne Staghouwer. Selon le ministre, il faut donc s'attaquer à "l'environnement alimentaire" des consommateurs. "Nous attendons des fournisseurs de produits alimentaires, tels que les supermarchés, les traiteurs et les traiteurs, mais aussi l'industrie de transformation, qu'ils prennent leur responsabilité et présentent le choix durable et sain comme un choix facile."
Série d'incitations tarifaires non exclues
Dans sa lettre, Staghouwer n'exclut pas non plus de cibler le prix afin d'orienter les consommateurs vers un mode de consommation différent. Il étudie la possibilité d'imposer un prélèvement sur la viande, dont les bénéfices seraient reversés au secteur agricole pour une production biologique ou plus durable. Cela a été préconisé ce matin (mardi 29 mars) aussi la soi-disant coalition TAPP. Staghouwer ne mentionne explicitement pas de taxe sur les produits laitiers, ce que TAPP souhaiterait voir. Il est également frappant que le ministre parle d'incitations tarifaires en faveur de choix plus durables et plus sains, "sans restreindre la liberté des personnes". Ce dernier engagement n’est pas davantage explicité.
Mais la taxe sur la viande n’est pas le seul outil de tarification que le gouvernement souhaite utiliser. Staghouwer souligne également les accords déjà conclus dans l'accord de coalition, comme une augmentation des taxes sur les boissons non alcoolisées (soft), l'exploration d'une réduction de la TVA (de 9 à 0%) sur les fruits et légumes et une taxe sur le sucre. .
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C'est en réponse à cela Boerenbusiness article:
[url = https: // www.boerenbusiness.nl/melk/artikelen/10897545/kabinet-opent-attack-op-vlees-en-zuivelconsumption]Le Cabinet ouvre une attaque contre la consommation de viande et de produits laitiers[/url]