La politique de l'azote, telle qu'elle menace désormais de se concrétiser sous la direction de la ministre Christianne van der Wal (Azote), doit être sérieusement adaptée. L'effort actuel est inefficace, car il rapporte peu. Les émissions d'ammoniac elles-mêmes n'ont pas diminué depuis 2006. La politique est injuste. La charge pèse de manière disproportionnée sur l'agriculture, alors qu'il lui est interdit d'innover. Et c'est précisément la seule approche éprouvée, bonne pour finalement zéro émission.
C'est ce qu'affirment le professeur émérite Rudy Rabbinge et Lubbert van Dellen, directeur de l'alimentation et de l'agriculture au cabinet de conseil et d'expertise comptable Accon avm, dans une lettre à Van der Wal et à son collègue ministre Henk Staghouwer (Agriculture). Selon eux, l'approche actuelle est « une impasse avec de l'or ». Le gouvernement a opté pour une approche qui s'appuie sur la politique du PAS rejetée par le Conseil d'État. Entre-temps, les recommandations du Comité des problèmes d'azote (Comité Remkes) ne sont guère, voire pas du tout, utilisées. Rabbinga était membre de ce comité.
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On a demandé à Rabbinge pourquoi lui, avec Van Dellen, envoyait une lettre de feu en ce moment.
"Nous sommes maintenant à un tournant. Le cabinet veut dépenser des milliards pour l'achat de terres et d'entreprises, mais menace de le faire de manière coûteuse et inefficace. Des mesures dans les pays voisins, par exemple le Danemark, ont montré que les émissions de fermes agricoles en partie à proximité de l'étable, mais pas à plus de quelques centaines de mètres de celle-ci. Cela a même été démontré dans de très grandes exploitations comptant jusqu'à 600 vaches. Le reste des émissions est absorbé dans une couverture générale d'azote. Cela signifie que l'achat de fermes va plus loin que quelques centaines de mètres des réserves naturelles est inutile. Il faut s'attaquer à la couverture là-bas. En Belgique, ils l'ont aussi compris.
« Il faut encourager la production sans émissions dans les entreprises plus éloignées des zones sensibles à l'azote. L'agriculture sait le faire. Les émissions peuvent même être réduites à zéro, mais il faut ensuite être capable d'innover. l'industrie et le trafic. plus difficile, mais là aussi une réduction est possible.
Vous écrivez également que la réduction des émissions d'ammoniac provenant de l'élevage est au point mort depuis 2006, lorsque le gouvernement est passé d'une réglementation sur les objectifs à une réglementation sur les moyens avec la mise au rebut de Minas. Pourquoi cela n'a-t-il pas été soulevé plus tôt et plus fort?
"Oui, le RIVM devrait faire quelque chose comme ça, mais apparemment un certain nombre de prémisses sur le comportement des substances selon certains modèles y ont été respectées."
Ce n'est pas la tâche des scientifiques de se remettre constamment en question eux-mêmes et les autres, d'être critiques et de voir si leurs hypothèses correspondent toujours aux meilleures idées ? Ou la recherche au service des politiques en est-elle venue à trop dominer la recherche pure et indépendante ?
"À un certain moment, ils ne sont apparemment plus ouverts à la critique. Et la dernière chose, je suis très préoccupé par cela. Une bonne recherche ne devrait pas être guidée par la politique."
Est-il alors vrai que les gens ne peuvent s'exprimer librement qu'après avoir pris leur retraite ou qu'ils ne sont plus associés aux institutions ?
"Je n'ai jamais accepté de mâcher mes mots ou de me faire enlever la voix. Cela ne deviendrait pas alors un certain travail. Pour cette raison, une construction spéciale a été faite pour moi à l'époque entre la Banque mondiale et Wageningen, afin que je puisse parler librement."
Une dernière question. En science c'est récent une parution publiée qui pose le problème de l'azote sous un jour en partie différent. En plus d'un excès dans l'atmosphère, il y a une pénurie croissante d'azote dans le sol et les cultures, ce qui menace, entre autres, la production alimentaire. Quelle est votre réaction face à cela?
"Le seul remède à ce problème n'est pas une mesure politique, mais l'application des meilleures pratiques écologiques."
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