Le ministre allemand de l'Agriculture, Cem Özdemir, a trouvé une solution pour apaiser la protestation des agriculteurs allemands : une taxe sur le bien-être animal avec laquelle les agriculteurs pourraient financer la modernisation de leurs écuries. Tout le monde dans l’agriculture allemande n’en est pas satisfait, mais il devient difficile de refuser.
La coalition allemande des feux tricolores (Ampel Koalition), composée de verts, de libéraux et de sociaux-démocrates, veut s'en tenir au projet de suppression de l'exonération des droits d'accise sur le diesel, qui est la raison directe des protestations des agriculteurs. L’argent qui sera collecté est désespérément nécessaire pour combler les lacunes du budget. Mais elle souhaite également que les agriculteurs protestataires quittent la rue. Elle pense pouvoir y parvenir en introduisant une taxe sur le bien-être animal (Tierwohlabgabe), qui rendra les produits d’origine animale plus chers pour les consommateurs (peut-être un autre objectif politique), mais les éleveurs recevront plus d’argent.
Moment idéal
Une telle idée a été discutée à plusieurs reprises au cours des années précédentes, mais n’a pas encore abouti. Cette fois-ci semble être le moment idéal du point de vue de la coalition et il semble également y avoir une majorité politique plus large en sa faveur. Outre les Verts, le FPD et le SPD, la CDU pense également que c'est une bonne idée.
Fortement opposé aux produits laitiers
Toutes les organisations agricoles ne se sont pas encore prononcées. Cependant, le Milchindustrieverband allemand (MIV, le NZO allemand) s'y oppose fermement, car l'industrie laitière serait confrontée à 700 millions d'euros de coûts supplémentaires par an, alors que le prélèvement ne s'appliquerait pas aux produits importés. Ils soulignent également que de nombreuses entreprises laitières sont des coopératives, avec lesquelles les agriculteurs doivent payer eux-mêmes la taxe. En outre, le prélèvement rendrait l’Allemagne moins compétitive sur le marché des exportations. Le secteur de la viande ne semble pas non plus séduit par le plan, mais n'a pas encore officiellement réagi.
Les montants
Pour chaque produit agricole, le prélèvement s'élèverait à : 40 centimes par kilo de viande, 2 centimes par litre de lait, le même montant par kilo d'œufs et 15 centimes par kilo de beurre et de fromage. Le prélèvement devrait générer au total 3,6 milliards d'euros par an. L’argent devrait être utilisé pour rendre les écuries plus conviviales et plus spacieuses.
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C'est en réponse à cela Boerenbusiness article:
[url = https: // www.boerenbusiness.nl/artikelen/10907520/minister-ozdemir-geven-duitse-boeren-goedmaker]Le ministre Özdemir donne aux agriculteurs allemands un « bon faiseur »[/url]