Alors que les négociations européennes sur la nouvelle politique agricole commune (PAC) se poursuivent plus tard ce mois-ci, le gouvernement allemand est déjà en train de définir l'interprétation nationale de la nouvelle PAC. Le gouvernement allemand craint trop de retard en raison de l'été et des vacances électorales. Mais comment légiférer sur la base des négociations en cours et quelles en sont les conséquences ?
En Allemagne, on critique donc beaucoup la stratégie de la ministre de l'Agriculture Julia Klöckner (photo) et du gouvernement allemand. Jeudi dernier (10 juin), les projets de loi nationaux issus des négociations préliminaires sur la PAC ont été adoptés par le Bundestag et le gouvernement tente de faire passer les lois au Conseil fédéral avant les vacances d'été (à partir du 25 juin).
Plusieurs analystes considèrent comme un grand risque que l'Allemagne consacre déjà la PAC révisée dans sa législation nationale. Le gouvernement national enlève ainsi de la place à la négociation pour le processus incomplet et très difficile à Bruxelles.
Nécessaire en vue des élections
Le ministère de l'Agriculture a déclaré laisser une marge de négociation à Euractiv. Les 3 projets de loi ont été rédigés de manière à pouvoir intégrer des ajustements par rapport au résultat attendu des négociations européennes. Avec ce montage, le ministère prétend être en mesure de répondre directement et adéquatement aux règles adoptées à Bruxelles. C'est un avantage majeur dans la perspective des élections nationales, au cours desquelles le parlement est autorisé à prendre des décisions pendant un certain temps.
Ce n'est pas une nouvelle que les négociations à Bruxelles sur la PAC sont difficiles, mais Klöckner a apporté une autre contribution lundi 14 juin. "On a presque l'impression que la Commission européenne veut faire sauter les négociations sur la PAC", a déclaré l'homme politique en avant-première du prochain cycle de négociations à Bruxelles à Proplanta. Frans Timmermans, le commissaire européen à l'environnement, n'accepte pas un compromis entre le Parlement européen et le Conseil des ministres, mais veut "pousser ses propres normes environnementales". Cela met à rude épreuve les négociations.
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