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Opinie Joost Derk

Recherché: réadaptation de la banque centrale

4 mars 2021 -Joost Derks

Une fois la pandémie maîtrisée dans quelques mois, l'économie bénéficiera d'un énorme coup de pouce. Cela est dû en grande partie à toutes les mesures prises par les banques centrales. Il deviendra bientôt clair quel prix est attaché à ce soutien.

L'intérêt sur l'épargne est alarmant, mais d'un autre côté, vous payez un taux d'intérêt agréablement bas sur votre hypothèque. Il y a cependant une différence importante entre les deux. Les intérêts sur l'épargne sont liés aux intérêts que les banques perçoivent lorsqu'elles déposent de l'argent à la BCE. Depuis 2019, ils ont déjà dû se concentrer là-dessus de 0,5 %. À cet égard, un taux d'épargne de 0 % n'est pas si mal. Cependant, les taux d'intérêt des prêts hypothécaires sont liés à ceux des marchés obligataires. Le taux d'intérêt des obligations d'État néerlandaises à 10 ans est également négatif : -0,28 %.

Que se passe-t-il si les taux d'intérêt augmentent ?
Mais en Europe et dans de nombreuses régions, les marchés obligataires affichent des gains significatifs. Et parce que les prix y sont déterminés par l'offre et la demande, les banques centrales ont peu d'influence là-dessus. Bien que? Déjà pendant la crise financière de 2008, les banques centrales ont commencé à acheter massivement des obligations d'État. Cela entraîne une hausse des prix de ces prêts, ce qui entraîne une baisse des taux d'intérêt sur le marché obligataire. Ce faible taux d'intérêt facilite le financement des investissements, ce qui donne un coup de fouet à l'économie. Cependant, la stratégie d'achat des banques centrales a un prix.

La boite de Pandore
Il est beaucoup plus facile de commencer à acheter des obligations que d'arrêter soudainement d'en acheter. Étant donné que les politiques des banques centrales ont déjà alimenté les craintes d'inflation, il existe un risque que les rendements du marché obligataire augmentent rapidement. Bien que la Réserve fédérale ait prudemment réduit sa politique d'achat ces derniers mois, les grandes banques centrales n'ont pas été en mesure de refermer la boîte de Pandore. En fait, la Banque d'Australie a encore ouvert cette boîte cette semaine.

Dépendance à l'achat
Ce signal a fait écho sur les marchés financiers du monde entier. Partout, les prix des actions et autres actifs risqués ont rebondi, car c'était un signal clair que les banques centrales sont prêtes à tout pour maintenir les rendements obligataires bas. La dépendance à l'achat des banques centrales a également un impact sur le monde monétaire. Par exemple, la BCE a laissé entendre ces derniers jours qu'elle n'accepterait pas que les rendements du marché obligataire augmentent trop. Immédiatement après, la valeur d'un euro est brièvement passée sous 1,20 $ pour la première fois depuis début février.

Guerre des devises ?
La politique d'achat n'est donc pas seulement un moyen de relancer l'économie. Mais aussi pour donner un coup de pouce à la position concurrentielle internationale en faisant baisser sa propre monnaie. La banque d'investissement Commerzbank a laissé entendre plus tôt cette année qu'une guerre des devises se préparait. Et les régulateurs chinois ont averti cette semaine que toutes sortes de bulles spéculatives pourraient être créées par les politiques des banques centrales. Cela promet d'être une période intéressante une fois que la pandémie de virus sera maîtrisée et que la boîte de Pandore devra être fermée.

Joost Derk

Joost Derks est spécialiste des devises chez iBanPremier. Il a plus de vingt ans d'expérience dans le monde des devises. Cette colonne reflète son opinion personnelle et n'est pas conçue comme un conseil professionnel (d'investissement).

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