Comment le stock laitier néerlandais a chuté

La production laitière néerlandaise a été soumise à une forte pression au premier semestre 2022. Jusqu'en juin inclus, la production était inférieure de 102,4 millions de kilos à celle de la même période de 2021. Qu'est-ce que cela signifie pour les stocks laitiers ?

En raison, entre autres, des coûts élevés de l'alimentation, la teneur en solides du lait laissait également à désirer. Ensemble, les teneurs en matière grasse et en protéines étaient inférieures de 2,88 % à celles de la même période l'an dernier. Sur la base de la disponibilité de la production de matière grasse et de protéines, cela équivaut à une disponibilité inférieure de 295,7 millions de kilos.

Si l'on regarde la position exportatrice des Pays-Bas, on constate que sur la même période le volume des exportations en kilos d'équivalent lait (LME) était inférieur de 48 millions de kilos à celui des six premiers mois de 2021, soit une contraction de -1,92%

Il est frappant de constater que les seules exportations néerlandaises vers la Chine (jusqu'en juillet 2022) ont représenté une diminution de 110 millions de kilos. Il y a donc eu une compensation positive ailleurs. Cela s'est produit principalement dans les exportations de fromages et d'aliments pour bébés, tous deux vers le Royaume-Uni. Si nous regardons les importations néerlandaises, nous constatons une augmentation de 51,9 millions de kilos d'équivalent lait, soit un plus de 28,74 %.

Le commerce intra-UE néerlandais ressemblait à ceci :

Sur cette base, nous pouvons faire le bilan suivant :

Il est clair que les stocks sont fortement réduits si l'on calcule avec le rendement en matière sèche dans le lait. Par rapport à la production, cependant, c'est moins 3,01 %. Sur la base de la production laitière, les stocks n'auraient diminué que légèrement de 0,21 %. 

La baisse des prix n'est pas évidente
Ce à quoi ressemblera le second semestre 2022 reste incertain pour le moment. Juillet, cependant, donne lieu à des perspectives un peu plus optimistes. La production de lait a augmenté de 1.8 %, mais corrigée des teneurs en matières grasses inférieures, elle s'élève en pratique à 0,9 %. Jusqu'en juillet 2022, la production de lait a chuté de 1 % ou -81,2 millions de kilos. Les niveaux de graisse ont diminué de -2.27 %.

Il reste encore beaucoup à faire pour remettre la production et les niveaux de matière sèche aux normes et pour le moment, il y a peu de signes que cela se produira dans un avenir proche. Cela signifie que les baisses de prix à court terme ne sont pas prévisibles pour le moment.

Robert Schorsij

Robert Schorsij est actif dans le monde laitier international depuis 35 ans. Il a travaillé chez Hoogwegt, Kiwi Cooperatives (Fonterra) et Ecoval, entre autres. Depuis 10 ans, Robert se concentre sur la recherche et le conseil et publie chaque semaine Le rapport laitier Greenmark.

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