La Première ministre britannique Theresa May a survécu à un vote de défiance le 11 décembre. Malheureusement, ce n'est pas un pas de plus vers un Brexit ordonné.
May n'a pas la tâche facile : les membres de son parti regardent ses pieds de chaise depuis près de 2 ans. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne soit abattue, mais ce n'est pas encore le moment. Mardi soir, 11 décembre, il s'est avéré que la majeure partie de son parti la soutient toujours.
Le report du vote sur l'accord sur le Brexit avait provoqué quelques mésententes au sein du parti en début de semaine. May a choisi de reporter le vote car elle menaçait de faire face à une défaite majeure. Pourtant, elle n'a certainement pas traversé cette semaine indemne.
Départ chaotique
Le tour de scrutin sur l'accord a été reporté, mais devrait avoir lieu prochainement. De plus, le soutien au sein du parti conservateur est inférieur à ce sur quoi il comptait. Plus de 33 % des membres de son parti préféreraient la voir partir : 117 contre 200.
Afin de gagner les faveurs des députés, elle s'est engagée à ne pas diriger le parti aux élections de 2022. En attendant, cependant, il reste beaucoup à faire. Le 29 mars, la Grande-Bretagne quittera l'Union européenne (UE). On dirait que ça va être une pièce chaotique.
En espérant un miracle
Il est peu probable que May puisse obtenir un soutien suffisant au sein de sa coalition pour l'accord qu'elle a négocié avec l'UE d'ici quelques semaines. D'un autre côté, l'UE a indiqué qu'il n'y avait pas de meilleures conditions.
Mai est bloqué, mais il y a 2 points lumineux. Les règles du parti stipulent qu'aucune nouvelle motion de censure ne peut être déposée dans les 12 mois. De plus, elle aura bientôt le temps de trouver une bonne stratégie. Les vacances de Noël commencent à la Chambre des communes le 20 décembre.
La livre mesure le sentiment
La livre sterling a été un bon indicateur du sentiment du Brexit ces dernières années. Lorsqu'il est devenu clair que May reportait le vote, la monnaie a chuté de 1,5 %. Depuis le printemps, ces dégâts sont passés à près de 10 %. Bien qu'une petite partie de la perte ait été compensée le mercredi 12 décembre, le prix a réagi tiède à la nouvelle selon laquelle May pourrait rester.
La livre ne bougera vraiment à nouveau que lorsque les chances d'une sortie ordonnée de l'UE diminueront (ou si mai soudainement... un lapin évoque du chapeau haut de forme). Ce dernier n'est pas inconcevable. Plus tôt cette semaine, un tribunal européen a décidé que la Grande-Bretagne pouvait mettre fin au Brexit de sa propre initiative. Et pour mai, un non-Brexit devient de plus en plus attrayant.
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Ceci est une réponse à l'article de Boerenbusiness :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/column/10880786/orderelijke-brexit-geen-stap-dichterbij-door-act-van-may]Le Brexit ordonné ne se rapproche pas de l'acte de mai[/url]